WikiLeaks : Julian Assange une 3e fois devant la justice pour sa liberté conditionnelle

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ù est détenu le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le 15 décembre 2010 (Photo : Ben Stansall)

[16/12/2010 06:02:03] LONDRES (AFP) Quarante huit heures à peine après sa dernière comparution, Julian Assange doit se retrouver pour la troisième fois jeudi matin devant la justice britannique pour tenter d’arracher sa mise en liberté conditionnelle dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Suède.

Pendant quelques heures mardi, le fondateur du site WikiLeaks a crû qu’il pourrait quitter rapidement la prison londonienne où il se trouve depuis neuf jours, un tribunal de première instance ayant accepté sa libération sous caution.

Mais c’était ignorer la pugnacité du parquet britannique représentant des autorités suédoises qui a immédiatement fait appel.

La Suède réclame l’extradition d’Assange dans le cadre d’une enquête pour agressions sexuelles.

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à Londres le 14 décembre 2010 (Photo : Carl Court)

C’est à la Haute Cour de Justice de Londres qu’il appartient désormais de trancher. L’audience doit commencer à 11H30 GMT en présence de Julian Assange, qui se dit victime d’une machination, en représailles à la publication par son site de milliers de télégrammes diplomatiques confidentiels américains.

La décision de la Haute Cour ne pourra pas faire l’objet d’un nouveau recours. Soit l’appel contre la mise en liberté conditionnelle d’Assange est accepté, et Assange reste derrière les barreaux, soit elle est rejetée et il pourra sortir de prison mais à des conditions très strictes: il devra porter un bracelet électronique, rester dans une propriété mise à sa disposition par un de ses partisans à environ 200 km de Londres et surtout réunir une caution de 240.000 livres (283.000 euros).

Un éventail de célébrités a promis d’aider à rassembler cette somme et selon un de ses avocats, la moitié avait déjà été trouvée mercredi matin.

Ce sera jeudi la troisième fois en deux semaines que l’Australien de 39 ans comparaît devant un tribunal. Le 7 décembre, sa première tentative pour obtenir sa libération conditionnelle, quelques heures après son arrestation, s’était heurtée au refus du juge, au motif que le fondateur de WikiLeaks avait “les moyens et la capacité de s’enfuir”.

Si sa demande est à nouveau rejetée, toutes les portes ne lui seront pas pour autant fermées: il pourra revenir devant la justice si ses avocats sont en mesure d’apporter de nouveaux éléments.

Quelle que soit l’issue de cette troisième comparution, des étapes décisives l’attendent ensuite: la justice britannique doit encore se prononcer sur son extradition, ce qui peut prendre des semaines, voire des mois, sans compter les nombreux recours encore possibles ensuite.