Sommet UE : Berlusconi pour les “euro-obligations”, prêt à les acheter

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éen à Bruxelles le 17 décembre 2010 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[17/12/2010 11:10:28] BRUXELLES (AFP) Le chef du gouvernement italien et magnat des affaires Silvio Berlusconi a plaidé lors du sommet de l’UE à Bruxelles en faveur de la création d’euro-obligations et s’est même déclaré prêt à en acheter, ont indiqué vendredi ses collaborateurs.

“Moi je les achèterai, car c’est une garantie de stabilité”, a-t-il assuré lors d’une rencontre avec les journalistes italiens après la première journée du sommet, jeudi soir.

Silvio Berlusconi est intervenu pendant le dîner pour plaider auprès de ses homologues en faveur de cet instrument financier dont l’idée à été relancée la semaine dernière par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, également président de l’Eurogroupe, et par le ministre italien de l’Economie Giulio Tremonti.

Il a “invité ses homologues à étudier l’instrument et son utilité”, ont précisé ses collaborateurs. Il a toutefois reconnu que ce n’était “pas une décision à prendre maintenant”.

M. Juncker a lui-même reconnu vendredi que la question des euro-obligations n’étaient pas à l’ordre du jour dans l’immédiat.

“Il y a une énorme résistance contre cette idée”, a reconnu M. Juncker. “Je ne crois pas que ce sujet reviendra rapidement à la table des négociations”, a-t-il ajouté.

L’Allemagne et plusieurs autres pays, dont la France, demeurent fortement opposés à cet outil financier.

La proposition de M. Juncker consisterait pour plusieurs pays à lancer des emprunts obligataires en commun pour mutualiser les risques.

Reste que l’idée n’est pas totalement enterrée. “Je défends les euro-obligations depuis longtemps”, a ainsi déclaré le Premier ministre portugais José Socrates.

“C’est une idée qui fait son chemin”, a également jugé son homologue belge Yves Leterme, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE. “La décision ne sera pas prise dans les jours ou les semaines qui viennent” mais “c’est un élément inévitable qui verra le jour” tôt ou tard, a estimé M. Leterme.