Pôle emploi : le budget 2011 adopté, aucun syndicat n’a voté pour

photo_1292603509574-1-1.jpg
ôle emploi de Dijon, en février 2009 (Photo : Jeff Pachoud)

[17/12/2010 16:33:33] PARIS (AFP) Le budget 2011 de Pôle emploi a été adopté vendredi, voté par l’Etat et le patronat, les syndicats ayant choisi de voter contre, de s’abstenir ou de ne pas participer au vote pour protester contre la baisse des moyens humains et financiers, selon des sources concordantes.

Deux tiers de votes favorables étaient nécessaires pour que le budget de l’organisme public pour 2011 soit adopté par le conseil d’administration, où siègent des représentants de l’Etat, du patronat et des salariés, deux personnalités qualifiées et un représentant des collectivités locales.

Aucun syndicat n’a voté pour le budget en protestation notamment contre la suppression de 1.800 postes (1.500 CDD et 300 CDI) et contre des financements réduits ou des engagements budgétaires pas tenus par l’Etat.

“Satisfait que le budget soit voté”, le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, a déclaré à l’AFP que c’était “une étape importante passée” et souhaité “mettre en oeuvre le plus efficacement possible ce budget avec des contraintes”. Il a jugé le débat “important et intéressant” mais “pas tendu”.

Mais, “si la CFDT et FO avaient pris part au vote, il y aurait eu une crise”, a estimé Maurad Rabhi (CGT), qui a voté contre parce que “l’équilibre budgétaire va se faire au détriment des demandeurs d’emploi et des agents, dont l’intensité du travail va augmenter avec la baisse des effectifs”.

“Le budget a été adopté de justesse et on a frôlé la crise”, a jugé Gabrielle Simon, expliquant que la CFTC s’était abstenue pour “éviter qu’un vote contre soit interprété comme une défiance envers Pôle emploi, alors que le responsable, c’est le gouvernement qui pique de l’argent partout où il peut”.

La CFDT a expliqué dans un communiqué avoir refusé de participer au vote du budget, jugeant qu’il s’apparente à “une véritable mascarade” et que “l’Etat ne doit pas utiliser le conseil d’administration pour avaliser sa politique” de “forte baisse des moyens”.