Ingenico : Besson n’a “pas exclu” l’entrée d’investisseurs étrangers

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écembre 2010 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[21/12/2010 10:35:59] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a souligné mardi à l’AFP qu’il n’avait “pas exclu” l’entrée d’investisseurs au capital du fabricant de terminaux de paiements Ingestion, mais qu’il devait “se préoccuper du maintien en France de technologies sensibles”

“Je n’ai pas exclu la possibilité d’une entrée d’investisseurs au capital d’Ingenico”, a déclaré M. Besson, interrogé par l’AFP. Mais “le sujet du cryptage, du traitement du signal est un sujet important, sensible pour toute nation”, a souligné le ministre.

“Mon rôle est de me préoccuper en la circonstance du maintien en France de technologies sensibles, de l’emploi et de la recherche et développement”, a-t-il dit. “Il est normal que le ministre de l’Industrie s’intéresse à ces questions de base”, a-t-il ajouté, en précisant qu’il avait “posé un certain un certain nombre de questions aux dirigeants de Safran”, le premier actionnaire d’Ingenico, partiellement contrôlé par l’Etat.

Ingenico a rejeté dimanche une offre de rachat d’un groupe anonyme, présenté par la presse comme l’américain Danaher.

L’offre de rachat valorisait Ingenico à 1,4 milliard d’euros.

Mais M. Besson a souligné qu’il “n’a jamais dit qu’il ne fallait pas qu’Ingenico s’ouvre à des investisseurs”. “Donc, il n’y a pas lieu de parler de protectionnisme”, a-t-il assuré. “Sur le fond, on peut être à la fois ouvert à l’économie de marché et à l’entrée de capitaux étrangers dans des entreprises françaises, mais vigilant lorsqu’il s’agit de technologies sensibles, et s’intéresser de près à la recherche et développement, a-t-il commenté. Il n’y a pas d’incompatibilité”.

M. Besson a ajouté que sa “mission, c’est celle-là” et “pas de commenter le cours de Bourse”, a-t-il dit en relevant que ce cours avait “augmenté très fortement depuis le début de l’année”.