écembre 2010 (Photo : Carl Court) |
[21/12/2010 12:03:56] LONDRES (AFP) Julian Assange est reparti mardi à l’offensive en accordant deux entretiens à des médias britanniques dans lequels il explique notamment que les deux Suédoises qui l’accusent d’agressions sexuelles ont sans doute “paniqué” par peur de maladies sexuellement transmissibles.
Dans un interview à la BBC depuis le manoir où il est assigné à résidence dans la campagne anglaise, Assange avance comme “une version” possible des faits que les deux jeunes femmes aient “paniqué” après s’être rendues compte qu’elles avaient eu toutes deux des rapports sexuels avec lui. Craignant d’avoir attrappé une maladie sexuellement transmissible, elles se seraient alors rendues au commissariat pour demander conseil et se seraient faites “embobiner par la police”.
Les deux Suédoises à l’origine des poursuites pour agressions sexuelles contre Julian Assange accusent le fondateur de WikiLeaks de leur avoir imposé des rapports sans préservatif.
Julian Assange, qui est sous le coup d’une demande d’extradition de la Suède, dénonce “de sérieux problèmes avec le parquet suédois”.
“La loi dit que j’ai certains droits et ces droits signifient que je n’ai pas besoin de parler au moindre procureur désireux d’avoir une conversation”.
“On veut me ramener de force en Suède et une fois là bas, que je sois gardé au secret. Ce n’est pas un cadre dans lequel la justice peut être rendu normalement”, poursuit-il.
Dans un autre entretien accordé au Times, Julian Assange réaffirme être en possesion de documents compromettants pour une grande banque, que WikiLeaks entend publier au début de l’année prochaine.
“Nous ne voulons pas faire souffrir la banque à moins qu’elle ne le mérite”, assure-t-il, “mais si ses responsables agissent de manière responsable, il y aura des démissions”.
L’action de Bank of America a récemment chuté après des spéculations selon lesquelles c’est elle qui pourrait être la cible de WikiLeaks.
Assange, qui n’hésite pas à comparer les “persécutions” dont son site est l’objet à celles subies par les juifs américains dans les années 50, estime avoir suffisamment de soutien populaire pour contrecarrer les desseins des Etats-Unis qui cherchent à obtenir son extradition.
“Les gens au pouvoir sont organisés (…) Mais numériquement parlant, ils ne sont pas aussi forts que cela et le soutien dont nous bénéficions au sein de la population est énorme”, affirme-t-il.