à Paris du PDG du groupe La Poste, Jean-Paul Bailly (Photo : Eric Piermont) |
[21/12/2010 17:30:33] PARIS (AFP) Le PDG de La Poste Jean-Paul Bailly, pressenti pour un nouveau mandat, a estimé mardi que la libéralisation totale des services postaux au 1er janvier n’allait pas faire “surgir d’énormes concurrents” mais générer la “montée en puissance” de petits acteurs innovants.
M. Bailly s’est exprimé devant les Commissions des affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale. A la suite de ces auditions, il devrait recevoir l’aval officiel du gouvernement pour un nouveau mandat de cinq ans.
“Au matin du 1er janvier, il n’y a pas grand-chose qui va changer, on ne va pas voir surgir d’énormes concurrents de La Poste”, a déclaré celui qui est à la tête de La Poste depuis 2002.
“En revanche j’ai la conviction que cette concurrence va monter en puissance, avec une série de petits concurrents innovants sur des niches qui – et c’est le jeu – correspondent parfaitement aux attentes des consommateurs, et qui seront peut-être moins chers”, a-t-il ajouté.
La libéralisation “signifie fondamentalement que c’est le citoyen qui choisit: il faut donc travailler sur la qualité du service, la rapidité, la qualité de la relation de service, et aussi les prix, offrir des tarifs accessibles”, a détaillé M. Bailly.
Il a indiqué vouloir “positionner La Poste comme un groupe européen” capable d’offrir “un service géographique, temporel, tarifaire”: “j’ai la conviction que La Poste a un très bel avenir si elle sait innover tout en restant fidèle à elle-même”, a résumé le PDG de l’entreprise.
La Poste française a changé de statut en mars pour se préparer à la concurrence européenne et est devenue une société anonyme à capitaux publics, l’une des dernières à franchir ce cap en Europe.