étrolière dans le Golfe du Mexique |
[22/12/2010 17:32:24] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole sont grimpés à leurs plus hauts niveaux depuis plus de deux ans, à Londres comme à New York, après l’annonce d’une forte baisse des stocks pétroliers américains propre à rassurer les investisseurs.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’échangeait à 93,62 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de mardi.
Il a bondi jusqu’à 93,94 dollars, un niveau sans précédent depuis le 3 octobre 2008.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en février, dont c’est le second jour comme contrat de référence, progressait quant à lui de 53 cents à 90,35 dollars, après avoir monté jusqu’à 90,80 dollars, également un sommet depuis octobre 2008.
Sur un marché en volume restreint avant les congés de Noël, les cours du baril ont salué l’annonce par le Département américain de l’Energie (DoE) d’un recul sensible des réserves pétrolières aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 17 décembre.
Le DoE a fait état d’une chute de 5,3 millions de barils des stocks de brut, bien plus prononcée que le recul de 2,3 millions de baril sur lequel tablaient les analystes. La semaine précédente, le rapport avait déjà fait part d’une baisse de près de 10 millions de barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à eux reculé de 600.000 barils, comme anticipé par le marché, tandis que les stocks d’essence ont augmenté de 2,4 millions de barils, davantage qu’attendu.
“L’impression d’ensemble est bonne et favorise de nouveau une hausse des cours, mais il faut garder à l’esprit que ces données sont largement influencées par l’approche des inventaires de fin de l’année par les raffineries” du sud des Etats-Unis, relevait Torbjorn Kjus, de DnB Nor Markets.
“Avoir des stocks bas en fin d’année leur permet d’avoir un rabais sur leurs impôts”, expliquait-il.
La demande aux Etats-Unis, premier consommateur mondial, est cependant robuste: sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,7 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, une hausse de 4,1% par rapport à la même période l’an passé.
La vague de froid sévissant en Europe et dans une partie des Etats-Unis continuait par ailleurs d’apporter son soutien au marché, stimulant la consommation des produits pétroliers.
“Les prix de l’essence et du fioul de chauffage atteignent des prix significatifs, alors il faut s’attendre à ce que les cours du brut suivent la tendance. C’est seulement une question de temps avant que le renchérissement des prix des produits raffinés ne se répercute” et poussent les cours encore plus haut, observaient les experts du courtier américain Cameron Hanover.
Sur le front macroéconomique, les indicateurs publiés mercredi aux Etats-Unis offraiENt un tableau en demi-teinte: ainsi, si les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont rebondi en novembre, la révision à la hausse de la croissance américaine au troisième trimestre a été moindre qu’attendu.