à Saint-Pétersbourg, le 23 novembre 2009 (Photo : Kirill Kudryavtsev) |
[24/12/2010 15:15:31] PARIS (AFP) Les chantiers navals français DCNS et STX et russes OSK vont construire en commun pour la Marine russe deux navires de guerre de type Mistral, au terme d’un accord officiel bilatéral qui pourrait être “prolongé” par la fabrication de deux navires supplémentaires.
Le président russe Dmitri Medvedev a informé vendredi son homologue français Nicolas Sarkozy “qu’au terme de l’appel d’offre international lancé le 5 octobre dernier pour la fourniture à la Marine russe de 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), les autorités russes ont retenu l’offre présentée par le consortium formé par les industriels français DCNS et STX et les chantiers navals russes OSK”, annoncent les présidences française et russe dans un communiqué commun.
“L’offre du consortium prévoit dans un premier temps la construction en commun de 2 navires de ce type, qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires”, ajoute le communiqué.
Dans ce texte, MM. Medvedev et Sarkozy “se félicitent de la concrétisation de cette coopération sans précédent, qui bénéficiera à l’industrie et à l’emploi dans nos deux pays, et qui illustre la volonté et la capacité de la France et de la Russie de développer des partenariats d’envergure dans tous les domaines, y compris celui de la défense et de la sécurité”.
L’Elysée ajoute que “la construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire” en Loire-Atlantique.
Les tractations en vue de cet accord avaient été lancées à l’issue d’un sommet franco-russe en mars 2010 à Paris, la France s’étant alors déclaré prête à vendre à la Russie jusqu’à quatre Mistral.
Le Mistral est un navire de guerre polyvalent capable de transporter des hélicoptères et des chars, d’accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.
Son coût unitaire est d’environ 500 millions d’euros.
Une telle vente à la Russie constitue une première pour un pays de l’Otan et elle est vue d’un mauvais oeil par les Etats-Unis ainsi que par certains alliés des Occidentaux, comme les pays baltes ou la Géorgie.