Le siège du Pôle de Compétitivité de Monastir- El Fejja/ La Manouba, mfcpole, à
Tunis, a abrité mercredi 22 décembre 2010 une cérémonie chargée de
significations et de symbolismes. Il s’agit de la signature des statuts de la
constitution officielle de la société «Monafil Strategy» par les actionnaires
représentés par le promoteur Néjib Hmida, et par les intervenants financiers:
In’tech relevant de Sages Capital et Sicar Avenir du groupe
BIAT.
La grande symbolique de cette cérémonie réside dans le fait que «Monafil» est le
premier projet qui réunit tous les ingrédients de la logique de l’investissement
propre au technopôle, confirmation avancée par Mohamed Kerkeni, directeur
général de la valorisation de la recherche au ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique: l’exploitation d’un brevet
sanctionnant une recherche menée par une institution universitaire, en
l’occurrence l’ISET Ksar Hellal, l’acquisition de ce même brevet par des
promoteurs, ceux du projet, une première en matière de partenariat entre les
mondes de la formation et de la production, le financement assuré par un fonds
dédié à l’innovation, In’tech et par une
SICAR.
Mfcpole, en faisant valoir entre autres sa mission de fédérateur et de
facilitateur, a grandement participé à donner au projet sa forme et sa
consistance. Il voit aussi que le soutien et le coaching qu’il a assurés aux
promoteurs durant près d’un an aboutir à ce résultat-référence. Rendez-vous est
ainsi pris pour l’inauguration effective de l’usine de «Monafil» d’ici environ
une année au Technopôle de Monastir relavant du mfcpole.
Vers le renouveau du secteur textile
Une autre lecture du projet permet d’aboutir à un autre constat s’inscrivant en
faux contre la tendance générale relative au textile. Destiné à produire
plusieurs types de filtres non tissés à partir de l’alfa, eux-mêmes devant
approvisionner un grand nombre d’industriels de textiles techniques surtout à
l’étranger, le projet vient participer au renouveau du secteur textile en
Tunisie, au technopôle de Monastir, …dédié au textile.
L’implication des institutions financières au capital de Monafil en témoigne.
Madame Dalila Ben Yahya, directeur général du textile au ministère de
l’Industrie et de la Technologie, a qualifié de prépondérante la portée de ce
projet sur le textile, décrié par moments. Monafil, un projet innovant et qui
aura un effet d’entraînement, démontre que le secteur a de l’avenir. Madame
Neïla Gongi, le président-directeur Général de mfcpole voit dans Monafil un
projet qui fait honneur au pays.
La recherche: la base et le fondement du projet
Mesurant l’impact de la recherche et du caractère innovant sur la viabilité et
l’épanouissement du projet, les promoteurs ont déjà mis l’accent sur la
Recherche-Développement qui constitue la composante la plus importante du
projet. Une équipe de l’unité de recherche du projet, animée par Madame Narjess
Toumi, docteur d’Etat en chimie avec une large expérience dans la recherche et
l’enseignement à l’étranger, est déjà constituée. Elle sera alimentée et
renforcée en interne au fur et à mesure des besoins et de l’avancement du
projet, et en externe par la commande de travaux aux laboratoires spécialisés et
par des accords de partenariat avec des structures de recherche. Les domaines et
les applications des textiles techniques et des dérivées de l’alfa en Tunisie et
dans le monde surtout en matière médicale, de sécurité, de cosmétique… sont
multiples. Certains de ces domaines sont encore insoupçonnés. D’où l’opportunité
de fonder le projet sur la Recherche-Développement et sur l’exportation. L’un
des promoteurs étant le commercial de certaines grandes firmes européennes
depuis plus de vingt ans.
La Bourse en point de mire
Monafil ne finit pas d’énumérer ses caractéristiques. L’une d’elles est
financière. La convention de création du projet signée par les actionnaires et
les financiers prévoit, en effet, le lancement de la procédure de son
introduction en Bourse au bout de la sixième année de son existence avec son
inscription effective sur la liste des entreprises cotées au terme de la
septième année. De la sorte, la sortie de partenaires financiers du projet se
fera par la vente d’une partie de leurs parts du capital via la Bourse. D’où la
transparence qui caractérise le projet aux niveaux technique, industriel et
commercial, et la confiance qui anime tous les intervenants pour le mener à bon
terme