USA : Apple et des éditeurs d’applications visés par des poursuites

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un Apple Store (Photo : Bertrand Langlois)

[28/12/2010 19:03:35] NEW YORK (AFP) Un avocat américain a annoncé mardi des poursuites en nom collectif contre Apple et des éditeurs d’applications pour ses appareils iPhone et iPad, auxquels des plaignants réclament des dommages et intérêts pour utilisation non autorisée de données personnelles.

Pour l’avocat Majed Nachawati, la plainte, déposée la semaine dernière devant un tribunal fédéral de San José (Californie, ouest des Etats-Unis) porte sur la “pleine information” des internautes sur l’utilisation de leurs données personnelles.

“Il s’agit simplement d’informer les internautes et d’obtenir leur consentement”, a expliqué M. Nachawati lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP.

“Non seulement les données sont utilisées, la confidentialité est violée, mais des sociétés en tirent profit. Si elles tirent profit de ces données, elles doivent informer les propriétaires de ces données de ce qu’elles en font”, a-t-il ajouté.

La plainte de 28 pages cite quatre internautes texans et californiens, qui s’en prennent à neuf sociétés: Apple, Gogii, qui édite l’application TextPlus4 (pour envoyer des textos illustrés de la photo du mobinaute), Pandora (éditeur d’une application musicale), Backflip (éditeur du jeu Paper Toss, consistant à envoyer une boule de papier froissé dans une corbeille), the Weather Channel (application d’informations météo), Dictionary.com, Outfit7 (éditeur du jeu de reproduction de sons Talking Tom Cat), Room Candy (jeu Pimple Popper, pour s’entrainer à presser points noirs et boutons) et Sunstorm Interactive (jeu Pumpkin Maker, pour s’entraîner à sculpter une citrouille de Halloween).

Les éditeurs ont pour point commun de communiquer à des tiers, y compris des régies publicitaires, des données personnelles permettant d’envoyer des publicités ciblées, sans information ni consentement des mobinautes, selon la plainte. Apple est poursuivi pour autoriser ces pratiques.

“Les plaignants (…) ont souffert de ce que leur propriété personnelle, à savoir leur ordinateur personnel, a été transformée par les défendeurs en appareil susceptible d’espionner tous leurs mouvements en ligne”, est-il expliqué.