à Washington (Photo : Kimihiro Hoshino) |
[29/12/2010 18:37:09] WASHINGTON (AFP) L’acteur américain George Clooney a lancé mercredi un site internet qui vise à prévenir tout crime de guerre au Soudan où des référendums d’autodétermination, sources d’inquiétude pour la communauté internationale, sont prévus en janvier.
“Nous voulons que les auteurs potentiels de génocide et de crimes de guerre sachent que nous les observons, que le monde les observe”, a déclaré l’acteur au moment de lancer ce projet qui prévoit d’utiliser des satellites commerciaux pour surveiller la région.
“Les criminels de guerre prospèrent dans l’obscurité. Il est bien plus compliqué de commettre des atrocités de taille quand on est sous les projecteurs des médias”, a déclaré l’Américain, âgé de 49 ans.
Les Soudanais du Sud doivent se prononcer le 9 janvier 2011 lors d’un référendum portant sur le maintien de leur région au sein du Soudan. Un second référendum est prévu sur le statut d’Abyei, située à la lisière du nord et du sud du Soudan.
Reçu à la Maison Blanche le 12 octobre, George Clooney avait appelé la communauté internationale à empêcher que des violences ternissent ces consultations.
Le “Satellite Sentinel Project” (www.satsentinel.org) va combiner des images satellites et des informations obtenues sur le terrain pour surveiller la situation dans le Sud Soudan et à ses abords. Le système s’appuie sur les cartes développées par Google, pour émettre des alertes sur des situations jugées préoccupantes.
L’ONG co-fondée par M. Clooney “Not On Our Watch”, le programme satellite de l’ONU UNOSAT, le géant de l’internet Google et différentes ONG humanitaires font partie du projet.
“Nous voulons contribuer aux efforts déployés pour éviter une guerre entre le Sud et le Nord au Soudan”, a déclaré John Prendergast le partenaire de George Clooney dans l’ONG “Not On Our Watch”.
“Si la guerre éclate, nous voulons que les responsables aient des comptes à rendre et idéalement empêcher que des violations des droits de l’homme soient commises dans un contexte de guerre”, a-t-il poursuivi.