Les événements de
Sidi Bouzid sonnent sans doute le glas d’une certaine vision
du développement régional. Depuis les troubles de l’année 2008 dans le bassin
minier de Gafsa et ceux de cette année à Ben Guerdane, il est clair pour tous
les observateurs que les régions commencent à donner du ton avec la
multiplication du nombre des chômeurs et la rareté des ressources et des
investissements malgré les efforts consentis et les incitations données aux
investisseurs.
Il est clair que les régions de l’ouest et du sud du pays ne se contenterons
plus de ce qu’on appelait pendant la période Bourguiba du «développement rural»
et qu’il va falloir rechercher et trouver le plus tôt possible d’autres moyens
afin de mieux inciter les investisseurs et mieux les encourager à s’installer à
l’intérieur autrement que par le 25% du code d’incitations à l’investissement
actuel et qui est souvent manipulé par des investisseurs qui déclarent un projet
à Nebbar pour avoir les avantages et l’ouvrent à La Charguia.
Dans la foulée, les annonces se multiplient. D’abord plusieurs mesures en faveur
du gouvernorat. Ensuite, on apprend que le
groupe allemand Leoni va s’installer
dans la région de Sidi Bouzid et y créera un millier d’emplois; de même Elloumi
va y investir et créer des emplois; même son de cloche du côté du
groupe Abdennadher…
Cependant, on ne pourra s’empêcher de noter que l’information et les médias sont
une autre victime collatérale de Sid Bouzid, puisque le système de l’information
officielle et officieuse a démontré son incapacité encore une fois, en l’absence
des repères professionnels clairs à être au diapason du pays. L’ennui c’est que
les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont passées
par-là. Et
Facebook,
Twitter & Co sont devenus, l’espace de ces événements, les
plus grandes et les plus informées des agences de presse.
Comprendra qui pourra!!
