ège de Deutsche Telekom à Bonn, en Allemagne, le 5 novembre 2010 (Photo : Patrik Stollarz) |
[03/01/2011 06:22:45] BERLIN (AFP) Treize grands groupes industriels allemands, autrichiens, néerlandais, français et tchèque ont appelé la Commission européenne à prendre des sanctions contre la Hongrie accusée de mesures anticompétitives, selon l’édition internet du journal allemand Die Welt.
Dans une lettre de cinq pages adressée le 15 décembre au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, les patrons de ces groupes industriels accusent la Hongrie, qui vient de prendre pour six mois la tête de l’Union européenne, de leur imposer des taxes exceptionnelles.
Parmi ces entreprises figurent les groupes énergétiques allemands RWE et E.on, le tchèque CEZ, l’autrichien OMV, ainsi que les groupes financiers néerlandais ING et Aegon, l’assureur français AXA et le géant allemand Deutsche Telekom.
La lettre, selon Die Welt, appelle la Commission européenne à faire pression sur le gouvernement hongrois pour qu’il abandonne sa décision d’imposer “des boulets financiers injustes” qui, selon Deutsche Telekom, ont coûté quelque 100 millions d’euros supplémentaires en 2010 à sa filiale hongroise Magyar Telekom.
Selon les signataires de la lettre, cette taxe exceptionnelle visant les grandes entreprises va rapporter au moins 1,3 milliard d’euros au gouvernement hongrois.
Le ministre allemand de l’Economie Rainer Brüderle a lui aussi émis des critiques: “Les taxes qui touchent en priorité des entreprises étrangères sont problématiques sur le fond pour le marché intérieur européen”, a-t-il dit au quotidien Süddeutsche Zeitung (SZ) à paraître lundi.
Il a ajouté s’en être inquiété auprès du gouvernement hongrois et la question sera au menu d’un entretien avec son homologue Tamas Fellegi en janvier, selon le journal.
La Commission européenne se penche également sur le sujet: “Nous l’examinons avec la plus haute attention”, a déclaré une porte-parole de la Commission européenne, citée par le Süddeutsche Zeitung. Et s’il s’avère que Budapest enfreint les règles européennes, alors “une procédure formelle” sera ouverte comme de juste, a-t-elle ajouté.