Fiat : bon début en Bourse après la scission, pas de fusion en vue avec Chrysler

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énéral de Fiat et de Chrysler, le 3 janvier 2011 à la bourse de Milan (Photo : Giuseppe Cacace)

[03/01/2011 17:45:20] MILAN (Italie) (AFP) Fiat a ouvert lundi un “nouveau chapitre” de son histoire avec les bons débuts en Bourse des deux entités issues de sa scission, virage stratégique destiné à faciliter les alliances, mais le géant italien a assuré qu’une fusion avec Chrysler n’était pas à l’ordre du jour.

Sergio Marchionne, directeur général de Fiat et de Chrysler, a assuré qu’il n’avait “pas aujourd’hui le projet de fusionner” les deux groupes mais a en revanche indiqué qu’il était “possible” que Fiat exerce son option pour grimper à 51% de l’américain avant son retour en Bourse au second semestre 2011.

De nombreux observateurs estiment que la scission de Fiat pourrait aboutir à terme à une fusion avec l’américain.

Fiat détient 20% de Chrysler depuis sa sortie du dépôt de bilan en juin 2009 et doit monter progressivement jusqu’à 35%. Une option lui permet de grimper à 51% mais son exercice est prévu pour le moment à partir de 2013.

La scission de Fiat, effective depuis le 1er janvier, a entraîné la création de Fiat Industrial, nouvelle société rassemblant notamment Iveco (camions et bus) et CNH (engins agricoles et de construction), et qui se situe au deuxième rang mondial pour les machines agricoles et parmi les leaders dans les véhicules industriels.

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énéral de Fiat et de Chrysler, le 3 janvier 2011 à la bourse de Milan (Photo : Giuseppe Cacace)

Fiat ne conserve ainsi que les activités automobiles: marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo, Ferrari, Maserati, moteurs et composants ainsi que la part détenue dans Chrysler.

C’est le “début d’un nouveau chapitre de l’histoire de deux sociétés indépendantes”, a déclaré M. Marchionne, qui est aussi président de Fiat Industrial.

Sur un marché en hausse de 1,30%, la “nouvelle” Fiat a clôturé sur un bond de 4,91% à 7,025 euros tandis que Fiat Industrial a pris 3,05% à 9 euros par rapport aux cours théoriques de clôture de jeudi fournis par le gestionnaire de la Bourse de Milan.

Ensemble, les cours des deux entités sont en hausse de près de 4% par rapport au dernier cours de clôture de Fiat (15,43 euros).

Les actionnaires ont reçu une action Fiat Industrial pour une action Fiat détenue. La famille fondatrice Agnelli est donc l’actionnaire de référence des deux groupes avec 30% du capital.

“Face aux grandes transformations en cours sur le marché, nous ne pouvions plus continuer à garder ensemble des secteurs qui n’ont aucune caractéristique économique et industrielle en commun”, a ajouté M. Marchionne.

Le but de ce virage stratégique annoncé en avril est de permettre aux deux entités de mener leur propre stratégie et de faciliter les alliances.

Fiat pourra donc désormais se concentrer sur son partenariat avec Chrysler alors qu’il s’est fixé pour objectif de faire de l’alliance entre les deux groupes l’un des plus grands constructeurs mondiaux, capable de produire plus de 6 millions de véhicules en 2014 contre moins de 4 millions actuellement.

“Cela donne de la clarté aux investisseurs” car “cela octroie beaucoup plus de marge de manoeuvre” à Fiat mais “la question est de savoir ce qu’ils vont faire”, a souligné Thierry Huon, analyste d’Exane BNP Paribas.

Credit Suisse juge de son côté que l’actif le plus “attractif” après la scission est Fiat Industrial car le potentiel de croissance de Fiat est “limité” et la banque helvétique reste “sceptique” sur la faculté du groupe de monter à 51% de Chrysler cette année.