à Tokyo le 4 octobre 2010 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[04/01/2011 13:29:40] PARIS (AFP) Arianespace, qui a réalisé un chiffre d’affaires en baisse en 2010, veut procéder à un total de douze lancements cette année, dont six tirs d’Ariane 5 et les premiers lancements de la fusée russe Soyouz depuis la Guyane à partir d’août, a annoncé mardi son PDG Jean-Yves Le Gall.
Arianespace prévoit six lancements d’Ariane 5, le prochain étant prévu le 15 février pour l’ATV Johannes Kepler, le deuxième exemplaire du ravitailleur automatique européen de la Station spatiale internationale (ISS), a indiqué M. Le Gall lors d’une conférence de presse.
Le premier tir de Soyouz depuis la Guyane est attendu cet été, “plutôt sur le mois d’août”, avec l’objectif de réaliser deux lancements d’ici la fin de l’année.
Trois lancements de la fusée russe sont encore attendus depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, pour la constellation Globalstar 2.
Enfin, la petite fusée de fabrication italienne Vega doit prendre son envol pour la première fois depuis la Guyane au deuxième semestre.
En 2010, Arianespace a procédé au lancement de six Ariane 5, au lieu des sept initialement prévus. Le programme avait en effet connu des retards en début d’année en raison de problèmes techniques.
Le chiffre d’affaires d’Arianespace pour l’an dernier sera ainsi en baisse à un peu plus de 900 millions d’euros, contre un peu plus d’un milliard en 2009, a précisé M. Le Gall.
Les actionnaires d’Arianespace, dont les principaux sont le Centre national d’études spatiales – le CNES français – et des industriels comme EADS et Safran, ont par ailleurs reconstitué les fonds propres de la société, a indiqué M. Le Gall, sans préciser de montant.
Arianespace demande aussi un soutien financier aux Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui devraient trancher lors d’une réunion en mars.
Les années précédentes, la société bénéficiait du programme européen d?accès garanti à l?espace (EGAS) à hauteur de 250 millions d’euros par an.
Arianespace souhaiterait pouvoir bénéficier désormais de “la moitié” de cette somme, soit environ 125 millions, pour assurer principalement l’entretien des infrastructures, a indiqué M. Le Gall.
L’an dernier, Arianespace a mis en orbite douze des vingt satellites de télécommunications lancés avec succès vers l’orbite géostationnaire à travers le monde. Les huit restants l’ont été par son concurrent russo-américain International launch services (ILS), qui exploite le lanceur russe Proton.