Enquête contre Google : l’UE a envoyé ses premiers questionnaires

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ège européen de Google, le 19 novembre 2010 à Dublin (Photo : Peter Muhly)

[05/01/2011 13:33:26] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne, qui soupçonne le géant de l’internet Google de manipuler les résultats des recherches effectuées par les internautes, a confirmé mercredi avoir envoyé ses premiers questionnaires dans le cadre de son enquête pour abus de position dominante.

“Avant Noël, nous avons envoyé toute une série de demandes d’informations, de questionnaires à des opérateurs de moteurs de recherche, à des agences de publicités, et autres”, a indiqué une porte-parole de Bruxelles, Amelia Torres, confirmant des informations du quotidien français Le Figaro.

La porte-parole n’a pas voulu identifier les sociétés concernées, précisant toutefois qu’il y en avait “beaucoup”.

Mais “il ne s’agit pas vraiment de nouveaux pas”, a-t-elle souligné, relevant que “dans le cadre des enquêtes antitrust il est parfaitement normal, c’est complètement habituel, que nous envoyions des questionnaires aux différents opérateurs sur les marchés”.

“Nous en sommes au stade de l’enquête, nous ne sommes pas encore arrivés à une conclusion quelconque”.

La Commission européenne a ouvert fin novembre une enquête formelle à la suite de plaintes de fournisseurs de services de recherche en ligne concurrents. Ils accusent Google de favoriser ses propres services, et de pénaliser les leurs, dans ses résultats de recherche payants et gratuits.

Bruxelles entend aussi se pencher sur les pratiques du géant de l’internet en matière de publicité en ligne.

D’après Le Figaro, les formulaires envoyés par Bruxelles comptent une centaine de questions, et les réponses sont requises avant le 11 février.

“Votre société a-t-elle remarqué des changements soudains et significatifs dans son classement sur les moteurs de recherche comme Bing, Google ou Yahoo ? Avez-vous constaté des baisses soudaines du nombre d’utilisateurs renvoyés vers vos services par Google et qui ne peuvent pas être expliquées par des changements sur votre site web ?”, demande par exemple Bruxelles.

“Au-delà de considérations sur un éventuel abus de position dominante (…) les questions de Bruxelles sous-tendent une autre accusation: Google manipulerait les résultats de ses recherches et de sa plate-forme d’achat de publicités”, en conclut le quotidien.