à Dublin, en juillet 2009 (Photo : Miguel Riopa) |
[05/01/2011 18:01:46] PARIS (AFP) La première émission de l’Union européenne destinée à financer le plan d’aide à l’Irlande a rencontré mercredi une très forte demande, à hauteur de 20,8 milliards d’euros, alors que seuls 5 milliards seront effectivement alloués, a indiqué à l’AFP la banque HSBC.
Initialement évaluée à 19 milliards d’euros, la demande totale des investisseurs a finalement été revue à la hausse en fin d’après-midi.
Le taux de l’obligation, dont l’échéance est fixée en décembre 2015, se situe en bas de la fourchette fixée avant l’émission, compte tenu de la forte demande.
Il atteint 12 points de base (équivalent de 0,12 point de pourcentage) au-dessus du taux dit “mid-swap” (taux sans risque de référence) de même maturité, soit environ 2,59%. Le coupon a été fixé à 2,50%.
Le taux est supérieur à celui auquel se financent les Etats les mieux considérés de la zone euro mais nettement plus favorable que les conditions obtenues par l’Irlande, dont le taux à 5 ans atteignait mercredi 7,78%.
La somme levée sera prêtée à l’Irlande à un taux majoré par rapport à celui obtenu par l’Union européenne lors de ses émissions sur les marchés. Fin novembre, le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait évoqué un taux de 5,8% par an.
Mercredi matin, le livre d’ordre, qui recense les offres des investisseurs, a été fermé 45 minutes seulement après l’ouverture, du fait de la demande importante, a indiqué HSBC.
Cette forte demande “montre le succès de l’émission et la reconnaissance des marchés de la bonne notation de l’Union européenne, puisqu’il s’agit d’un prêt Union européenne”, a commenté une porte-parole de la Commission européenne, Amelia Torres, lors du point de presse quotidien de la Commission.
“Cela nous permet aussi de croire que les émissions futures pourront être placées sans difficulté”, a-t-elle ajouté.
L’Irlande a négocié en novembre avec l’UE et le Fonds monétaire international (FMI) un plan de secours d’un montant total de 85 milliards d’euros, réparti sur plusieurs années et destiné notamment à renflouer son secteur bancaire.
Le FMI y participe pour 22,5 milliards. Il a annoncé mi-décembre que 5,8 milliards étaient immédiatement disponibles.
De son côté, l’UE prévoit de lever sur les marchés jusqu’à 17,6 milliards d’euros en 2011, avec 4 à 5 émissions obligataires dont 3 au premier semestre, et 4,9 milliards en 2012.
La tranche de 5 milliards émise aujourd’hui est la première de ce programme.