à Lausanne (Photo : Fabrice Coffrini) |
[05/01/2011 18:04:44] ZURICH (Suisse) (AFP) La banque suisse UBS s’est défendue mercredi de bloquer des transactions financières pour des associations propalestiniennes helvétiques, estimant qu’elle était obligée de respecter les “dispositions légales” concernant les embargos et les sanctions.
Le quotidien helvétique Le Matin a indiqué dans son édition de mercredi qu’une dizaine de sympathisants suisses de la cause palestinienne, notamment d’Urgence Palestine, avaient vu leurs virements à destination d’associations suisses bloqués par UBS.
La décision de bloquer ces versements “n’est pas liée à des motifs politiques, mais à une appréciation des risques liés à de telles transactions”, a souligné l’établissement dans un communiqué transmis à l’AFP.
“UBS doit respecter des centaines de dispositions légales” qui sont “notamment en lien avec des décisions internationales en matière de sanctions et d’embargo”, a encore indiqué la première banque suisse.
“Les versements destinés à des organisations reconnues, telles que le CICR, Caritas, l’ONU (…) ont continué d’être exécutés même après l’adoption de règles plus sévères en septembre 2008”, date à laquelle l’établissement zurichois avait décidé de “limiter les versements à destination de la Palestine”.
Invoquant des “décisions internationales en matière de sanctions et d’embargo”, UBS a également mis un terme en 2005 à toute relation d’affaires avec l’Iran, la Corée du Nord, Cuba, la Birmanie, le Soudan et la Syrie.
En 2008, la banque avait subi les foudres de familles américaines de victimes d’attentats en Israël. Ces dernières avaient porté plainte contre UBS, l’accusant d’avoir financé le terrorisme en transférant de l’argent vers l’Iran et avaient réclamé 500 millions de dollars de dommages, selon l’avocat des plaignants.
Mais un porte-parole d’UBS a précisé qu’elles avaient réclamé 50 millions de dollars de dommages à la banque.
“Les plaignants ont été déboutés par une décision” de la justice américaine en août 2009, a-t-il souligné, ajoutant qu'”une autre plainte est toutefois toujours pendante”.