écembre 2010 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure) |
[06/01/2011 07:32:29] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie Eric Besson a affirmé jeudi sur RTL que l’affaire d’espionnage qui secoue le constructeur automobile Renault paraissait “sérieuse” et a estimé que l’expression “guerre économique” était “adaptée” dans ce cas.
“Oui, malheureusement, l’affaire paraît sérieuse”, a affirmé M. Besson, en indiquant en avoir discuté avec la direction générale de Renault.
“L’expression +guerre économique+, parfois outrancière, là pour le coup est adaptée”, a-t-il ajouté, indiquant avoir demandé aux services de Bercy de renforcer les obligations en matière de sécurisation du secret industriel pour les entreprises bénéficiant d’argent public.
Refusant d’évoquer plus avant les faits en raison de la présomption d’innocence, il a simplement souligné qu’une mesure de “mise à pied à titre conservatoire” avait été prise contre les trois cadres du groupe incriminés.
“Il semble que cela concerne la voiture électrique, mais je ne veux pas aller plus loin”, a-t-il déclaré.
Renault se refuse pour l’instant à livrer le moindre détail précis sur cette affaire en raison de l’enquête interne en cours, mais une porte-parole du groupe a évoqué mercredi des “faits graves” tout en précisant qu’aucune plainte officielle n’avait été déposée à ce stade.