à Genève (Photo : Sascha Schuermann) |
[07/01/2011 05:38:48] PARIS (AFP) Les services secrets français privilégient la piste chinoise dans une affaire d’espionage industriel frappant le constructeur automobile Renault, assure vendredi le Figaro, qui ne cite pas ses sources.
“Renault soupçonne un acteur chinois, selon plusieurs sources internes”, écrit le quotidien conservateur. “Les services secrets français, qui prennent cette affaire au sérieux, ont démarré une enquête qui privilégie également la piste chinoise, selon nos informations”, poursuit-il.
Le gouvernement a qualifié jeudi de “guerre économique” cette affaire d’espionnage visant des projets phare de voitures électriques.
électrique de Renault, présentée le 30 septembre 2010 à Paris (Photo : Miguel Medina) |
Renault a mis à pied lundi trois cadres dirigeants soupçonnés d’avoir diffusé à l’extérieur des informations sensibles. Le groupe a justifié cette mesure exceptionnelle par la nécessité “de protéger, sans attendre, les actifs stratégiques, intellectuels et technologiques de notre entreprise”.
Le constructeur automobile, encore détenu à 15% par l’Etat français, et son allié japonais Nissan ont déjà investi 4 milliards d’euros dans le développement de la voiture électrique. Le tandem ambitionne de devenir leader mondial de ce secteur dans lequel il s’est engagé avant la plupart de ses concurrents. Il a encore plus d’une centaine de brevets en cours de finalisation.
Renault va commercialiser au milieu de l’année deux modèles en version électrique, la berline familiale Fluence et l’utilitaire Kangoo Express. Il prévoit de lancer deux autres modèles d’ici mi-2012: le petit véhicule Twizy et la petite berline Zoe.
Selon des sources proches du dossier, un des cadres mis à pied fait partie du comité de direction de Renault, un autre travaille sur le programme des véhicules électriques.