IBM vient de publier, comme à chaque début d’année, depuis 2006, les résultats
de son sondage sur les 5 prédictions les plus citées par plus de 3.000
chercheurs en IT. Il en ressort des choses formidables, des fois incroyables
mais qui peuvent également se traduire en projet de recherche pour la firme
internationale.
Notre propos ici ne concerne pas la véracité de telles prédictions qui prévoient
entre autre, des téléphones qui se chargent en le secouant et des villes
alimentées en énergie par la chaleur des serveurs informatiques. Nous voulons
plutôt voir ce que nous faisons, nous, de notre côté en cette période de
prédictions, car nous aussi nous avons les nôtres et nos prédicateurs
s’enorgueillirent même d’avoir prévu la mort de la princesse Diana en son temps…
Nos prédicateurs sont à l’image de notre société. Nous sommes encore très férus
de tout ce qui est surnaturel pour donner explication à ce qui n’est pas
discernable par notre esprit. Nous ne croyons que très peu à la force de la
volonté de l’homme, contrairement d’ailleurs aux préceptes même de l’Islam qui
invitent l’homme à se surpasser jusqu’à l’au-delà même.
Nous ne nous détachons pas de ces forces supérieures que nous appelons destins,
mektoub, aqdar, ou autre et qui régentent encore pour nous tous les détails qui
nous échappent. Même si l’évocation de la volonté divine (IN CHAA ALLAH) n’est
pas en soi signe de fatalisme, mais elle paraît le plus souvent comme telle pour
nous, tellement nous avons appris à nous douter même de notre volonté la plus
profonde face aux forces disparates comme les pouvoirs politiques, religieux,
économiques ou claniques qui écrasent notre volonté depuis des siècles.
Alors, pour échapper au face-à-face avec notre volonté bafouée, nous reculons
les échéances. On verra demain (ghodaoua, BOCRA) comme disent les orientaux de
chez nous «demain est proche pour celui qui attend», et autres proverbes du même
acabit dénotant que l’esprit de combat nous a déserté depuis longtemps et que
nous n’allons pas faire tout «un plat» à propos d’un simple acte qui ne s’est
pas fait… MAALICH!
Voila la différence entre des gens qui croient à la volonté de l’homme qui,
depuis la première découverte d’un instrument dans les grottes de l’âge de
pierre, n’a pas cessé de défier les dieux jusqu’à aller les chercher sur la Lune
et bientôt sur Mars, et l’esprit qui n’ose même pas chercher à comprendre ce qui
lui arrive quand tout lui échappe….
Alors on comprend mieux l’anecdote égyptienne qui traduit “IBM“ par Inchallah,
Bocra, Mâalich…