Renault se dit “victime d’une filière organisée internationale”

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à Paris en avril 2010 (Photo : Lionel Bonaventure)

[08/01/2011 10:00:59] PARIS (AFP) Le numéro deux de Renault, Patrick Pélata, affirme que le constructeur automobile français est “victime d’une filière organisée internationale” mais n’a pas perdu de secret technologique majeur dans l’affaire d’espionnage qui l’ébranle, dans Le Monde daté de dimanche.

“Nous sommes arrivés à la conclusion que nous étions face à un système organisé de collecte d’informations économiques, technologiques et stratégiques pour servir des intérêts situés à l’étranger”, a déclaré M. Pelata, sans évoquer la piste chinoise avancée dans la presse.

“Il s’agit en l’espèce d’un travail de professionnels. Renault est victime d’une filière organisée internationale”, a-t-il assuré.

“Nous avons fait le point avec nos équipes techniques (…) Les choses sont claires : aucune pépite technologique, stratégique sur le point de l’innovation, n’a pu filtrer en dehors de l’entreprise, y compris les presque 200 brevets déposés ou en cours de dépôt”, a-t-il expliqué.

“En revanche nous estimons que des informations sur l’architecture de nos véhicules, sur les coûts et le modèle économique du programme (de voiture électrique) peuvent avoir fuité”, a ajouté M. Pélata.

“C’est grave mais moins que si le préjudice avait porté sur la technologie”, a-t-il conclu, en soulignant que l’affaire “ne change en rien le programme de développement du véhicule électrique”, priorité du constructeur.

Renault a mis à pied lundi trois cadres dirigeants soupçonnés de divulgation à l’extérieur d’informations stratégiques.