Rumeurs d’un sauvetage : “le Portugal fait ce qu’il faut”, assure Socrates

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é Socrates à Bruxelles le 17 décembre 2010 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[08/01/2011 18:39:15] LISBONNE (AFP) Le Premier ministre portugais José Socrates a réaffirmé samedi que “le Portugal fait ce qu’il faut” pour éviter d’avoir à recourir à une aide financière extérieure en raison de ses difficultés budgétaires et de la hausse des taux d’intérêt de ses emprunts.

Interrogé sur les rumeurs persistantes d’un prochain recours au plan de sauvetage européen, M. Socrates a déclaré à la presse que “le Portugal fait ce qu’il faut et continuera ainsi”.

“J’ai déjà entendu ces informations plusieurs fois au long de l’année dernière. Tout ce que j’ai à dire c’est que le Portugal va atteindre son objectif budgétaire en 2010”, qui était de réduire son déficit à 7,3% du PIB contre 9,3% en 2009, a-t-il réagi.

“C’est le signe de confiance le plus puissant que nous puissions donner aux marchés internationaux”, a-t-il ajouté à l’issue d’une rencontre avec des chefs d’entreprise visant à dynamiser le secteur exportateur portugais.

Après la Grèce et l’Irlande, le Portugal est considéré par les analystes comme le prochain pays susceptible de recourir à l’aide extérieure, en dépit de dénégations répétées et de la mise en place d’un sévère programme d’austérité pour ramener le déficit public à 4,6% fin 2011.

En Allemagne, l’hebdomadaire Der Spiegel affirme dans son édition à paraître lundi que les gouvernements allemand et français s’attendent à ce que le Portugal ne puisse bientôt plus se financer sur les marchés, et veulent contraindre Lisbonne à demander une aide financière dans le cadre du plan de sauvetage européen.

“J’espère que cela ne se produira pas”, a réagi le président portugais Anibal Cavaco Silva en marge d’une action de pré-campagne électorale avant la présidentielle du 23 janvier.

“Je trouve étrange qu’un magazine allemand publie des informations d’une si grande importance pour un Etat-membre de l’Union européenne sans que, à ma connaissance, le sujet ait été discuté au sein des instances communautaires”, a-t-il ajouté.