Avarie sur un moteur d’un A380 : les certifications pas en cause

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à Singapour (Photo : Roslan Rahman)

[11/01/2011 16:50:22] PARIS (AFP) Le directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a estimé mardi que l’explosion, début novembre, en plein vol, d’un moteur Rolls Royce équipant un Airbus A380 de Qantas ne mettait pas en cause les certifications qu’elle a elle-même émises.

“Je ne crois pas que les procédures de certification soient en cause. Les procédures que nous appliquons sont les mêmes que celles de la FAA (agence américaine)”, a déclaré mardi Patrick Goudou devant des journalistes de la presse aéronautique.

“C’est un événement important certes mais il y a sur tous les programmes des incidents qui se passent (…). Le processus de certification ne peut pas tout voir. La vie elle-même d’un matériel permet de découvrir un certain nombre de problèmes, ce n’est pas particulier à l’A380, ce n’est pas particulier aux moteurs Rolls Royce”, a-t-il insisté.

Il a enfin relevé que tous les matériels aéronautiques faisaient l’objet de consignes de navigabilité “pour restaurer à un moment ou à un autre leur sécurité car en opération, en service, on a pu découvrir des problèmes”.

La compagnie australienne Qantas avait immobilisé sa flotte d’A380 après une grave avarie sur un moteur Rolls-Royce, le 4 novembre, qui avait contraint l’un de ses appareils à se poser d’urgence à Singapour.

Dans un rapport publié début décembre, le Bureau australien pour la sécurité du transport avait souligné un possible problème de fabrication des durites d’huile de certains des moteurs Rolls Royce Trent 900.

Il avait alors expliqué que ce problème pourrait entraîner une usure prématurée des durites provoquant des fuites d’huile susceptibles de déclencher un feu de moteur.