Les appels se
répètent en continue sur les réseaux sociaux, sur les ondes radiophoniques et
sur les télévisions, «faites attention, notre pays s’effondre, non au pillage,
non à la destruction des biens publics». La Tunisie, entrée depuis près de
quatre semaines dans un mouvement de protestation populaire sans précédent
appelant à la destitution du président Ben Ali est tombée le vendredi 14 janvier
dans le chaos tout de suite après son départ.
Des bandes
organisées armées et masquées ont investi villes, centres commerciaux et cités
résidentielles, pillant et démolissant des établissements publics et privés.
D’après le capitaine Abdelmoula, répondant aux questions des journalistes d’Al
Jazeera, a indiqué qu’il s’agit d’une partie de la garde présidentielle placée
sous les ordres du général Ali Seriati qui a entrepris dès la chute de l’ancien
régime l’organisation d’expéditions punitives pour mater les populations et qui
sévissent jusqu’à ce jour dans les grandes artères et les cités populaires.
Les populations
en mal de denrées alimentaires sont restées barricadées chez elles, parmi elles,
il y en a qui n’ont pas pu acquérir des cartes téléphoniques pour demander des
nouvelles de leurs proches et parents. Ce qui a incité la compagnie de
téléphonie Tunisiana à offrir un dinar de communications gratuites pour appeler
les secours ou s’informer sur les dernières nouvelles.
A l’échelle
internationale, la France, enfin!, a pris position en approuvant «les choix du
peuple» et en gelant les comptes des proches du président tunisien en France. Du
coup, pour le président français, la Tunisie plus que le statut de front de
résistance contre l’extrémisme religieux mérite enfin la liberté et la
démocratie!
Aux Etats-Unis,
le président Obama a exprimé son admiration pour le peuple tunisien qui s’est
révolté pour sa dignité et son honneur.
Dans les pays
arabes, la ligue des Etats arabes a déclaré respecter le choix du peuple
tunisien tout comme les gouvernements égyptiens et qatarie.
A.B.A
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