A l’issue d’une réunion interministérielle à l’Elysée le 15 janvier 2011, le
chef de l’Etat Françaisa appelé “à l’apaisement et à la fin des violences” en
Tunisie, et a appelé à “des élections libres dans les meilleurs délais”.
La France a appelé “à l’apaisement et à la fin des violences” en Tunisie, et
demandé “des élections libres dans les meilleurs délais”, selon un communiqué du
président Nicolas Sarkozy. “Dans cette période cruciale pour la Tunisie, la
France est prête à répondre à toute demande de concours afin que le processus
démocratique se déroule de la façon la plus incontestable”, indique encore le
chef de l’Etat. La France apporte “un soutien déterminé” au peuple tunisien dans
“sa volonté de démocratie”.
Le président français indique également que la France a pris “les dispositions
nécessaires” pour que d’éventuels “mouvements financiers suspects
concernant des avoirs tunisiens en France soient bloqués
administrativement, conformément à la législation”. “Elle est à la disposition
des autorités constitutionnelles pour répondre, sans délai, à toute demande sur
des avoirs tunisiens en France”, ajoute-t-il.
“Non-ingérence” et “soutien à la démocratie“
“La politique de la France est fondée sur deux principes constants: la non
ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain, le soutien à
la démocratie et à la liberté”, écrit Nicolas Sarkozy.
Refus de Paris d’accueillir Ben Ali
Vendredi en début de soirée le chef de l’Etat avait déjà convoqué une réunion
sur la Tunisie à l’Elysée avec François Fillon. L’Elysée avait fait savoir, peu
auparavant, dans un communiqué, que la France prenait “acte de la transition
constitutionnelle” en Tunisie, “annoncée par le Premier ministre (Mohammed)
Ghannouchi”.
Des rumeurs ayant fait état dans la soirée d’une possible arrivée en France de
Ben Ali, le Quai d’Orsay avait indiqué n’avoir reçu “aucune demande d’accueil”
du président tunisien en fuite. Une déclaration signifiant que Paris “ne
souhaite pas” la venue de Ben Ali, avait ensuite expliqué une source
gouvernementale, justifiant cette position par le risque de mécontentement de la
communauté tunisienne installée en France.
Ben Ali est actuellement en fuite en Arabie saoudite avec sa famille.