Espionnage chez Renault : l’un des cadres veut aller “jusqu’au bout” pour être “lavé”

photo_1295117903781-1-1.jpg
ée au siège du groupe, le 10 janvier 2011 à Boulogne-Billancourt (Photo : Eric Piermont)

[15/01/2011 19:00:03] PARIS (AFP) Bertrand Rochette, l’un des trois cadres de Renault soupçonnés d’espionnage, a annoncé samedi à RTL avoir reçu sa lettre de licenciement et exprimé sa volonté d’aller “jusqu’au bout” pour être “lavé” des accusations et “réintégré à cette entreprise”.

“Cette lettre ne me donne aucune information concrète, fait état d’un licenciement pour faute lourde avec trois fois rien, avec essentiellement des convictions de la part de Renault. Il n’y a absolument aucun détail: j’aurais reçu des sommes d’argent de source étrangère”, a déclaré M. Rochette.

Se disant “absolument révolté et déterminé à se défendre”, cet ancien cadre dirigeant de Renault, a ajouté qu’il “exigerait des excuses publiques de la part de Renault”.

“Je veux être lavé de cela et réintégré à cette entreprise. On m’a tendu un piège, c’est une machine qui avance inexorablement”, a-t-il dit.

Selon M. Rochette, “le début de sa réplique” sera une plainte que doit déposer son avocat en début de semaine prochaine.

Le 3 janvier, trois cadres de haut niveau de Renault, dont un membre de son comité de direction, ont été mis à pied, une mesure exceptionnelle liée à des soupçons de diffusion d’informations touchant à son programme phare de véhicules électriques.

Convoqués le 11 janvier pour des entretiens préalables à leur éventuel licenciement, les trois cadres nient en bloc les accusations du constructeur, qui a porté plainte jeudi dernier pour espionnage industriel.