Même si l’espace aérien tunisien n’est plus fermé, les tour-opérateurs
continuent de rapatrier leurs touristes. Ainsi, aujourd’hui la principale
activité économique de la Tunisie, en l’occurrence le tourisme, est atteinte en
plein cœur par les troubles sociaux qui secouent notre pays. A noter au passage
que la Tunisie est la 44e destination touristique mondiale, avec plus de 7
millions de touristes par an (ils étaient estimés à à 9 millions en 2009).
Concernant les touristes français, le secrétariat d’Etat français au Tourisme
précise que les 6.000 à 8.000 touristes présents en Tunisie s’y trouvaient
principalement pour des séjours balnéaires. Thomas Cook France (700 clients),
Fram (1.600 clients), Nouvelles Frontières (200), Marmara (790 clients) ont
confirmé leur objectif qui était de rapatrier leurs voyageurs dimanche soir sauf
imprévu, lit-on dans le site lci.tf1.fr. “Si les vols n’atterrissent pas en
France dans l’aéroport de départ, nous organiserons des post-acheminement” par
car ou train, précise Marmara. Le Club Méditerranée, qui n’a qu’un seul village
ouvert en ce moment, a fini par trouver des places d’avion pour ses 130 clients
et les 35 “GO” européens sur 91 que l’opérateur a décidé de rapatrier.
LA situation est compliquée cependant, car rapatrier autant de vacanciers en
même temps impose la mise sur pied «d’une logistique bien huilée, de
l’acheminement des passagers depuis leur hôtel à leur arrivée en France.
Puisqu’«on ne part pas avec un avion comme avec une voiture. Il ne suffit pas
d’aller au garage et de mettre la clé sur le contact”, résume Jean-Pierre Mas,
co-président du réseau d’agences de voyage “AS Voyages” (Afat et Selectour), qui
compte 1500 clients en Tunisie. Pour lui cependant, comme pour d’autres
professionnels, il faudra sans doute au moins la journée de lundi pour achever
complètement le rapatriement de tous les vacanciers, écrit notre source.
Quid des départs de vacanciers vers la Tunisie? Selon plusieurs sources, ceux-ci
“restent suspendus jusqu’à lundi inclus. C’est à partir de là que «les
voyagistes décideront en fonction de la situation dans le pays de prolonger ou
pas le gel des départs…».
Autant dire que les “autorités“ –ou ce qui en reste- doivent avoir pour priorité
de rétablir l’ordre et la sécurité, puisque l’activité touristique entraîne
plusieurs autres acteurs et sous-secteurs.