C’est sur Europe 1 que Christine Lagarde, ministre française de l’Economie et
des Finances, a pris fait et cause pour la Tunisie en appelant «les agences de
notation internationales à la retenue sur la situation de la Tunisie, qui doit
avoir le temps de “retomber sur ses pieds” après la chute du régime Ben Ali».
Selon elle, Mme Lagarde indique déplacé, à l’heure actuelle, «tout acharnement
thérapeutique». Dans ce cadre, elle précise: “je comprends très bien l’espèce
d’acharnement thérapeutique qui consiste à être d’une vigilance totale sur la
situation économique et sa dégradation, mais enfin, laissons un peu la
transition s’opérer”.
Il faut rappeler que, dès vendredi 14 janvier, Fitch Ratings a placé la note à
long terme BBB de la Tunisie sous surveillance avec implication négative,
c’est-à-dire avec un risque de déclassement. Cette note est deux crans au-dessus
de la catégorie spéculative (junk), rapporte le site du quotidien français
lepoint.fr.
“J’appelle les agences de notation dans la période très particulière que
traverse la Tunisie à, j’appellerai ça, un blocage administratif pendant
quelques jours”, supplie-t-elle sur Europe 1. Et d’ajouter: “Je pense qu’il
n’est pas utile de se précipiter sur une dégradation de la note de la Tunisie
parce que ce pays a besoin de retomber sur ses pieds, de préserver sa situation
économique”.
Voilà de genre de signaux et bien d’autres qui devraient nous inciter à nous
remettre au travail et créer ainsi un climat de confiance et un environnement
serein entre nous d’abord, pour nos partenaires ensuite. C’est indispensable.
Pour ce faire, un premier préalable est on ne peut évident, à savoir la
formation d’un gouvernement d’unité –ou d’union- nationale. Sans exclusive, cela
s’entend. Toutefois, des bonnes volontés, mais surtout des gens capables de
redresser le pays. Car, avoir la bonne volonté n’est pas suffisant, il faut
également de la compétence.