ée au siège du groupe, le 10 janvier 2011 à Boulogne-Billancourt (Photo : Eric Piermont) |
[17/01/2011 23:39:43] PARIS (AFP) Bertrand Rochette, un des trois cadres dirigeants de Renault soupçonnés d’espionnage, a déposé une citation directe pour diffamation non publique visant le constructeur automobile, a annoncé à l’AFP son avocat, Me Christian Charrière-Bournazel.
Bertrand Rochette, qui a reçu sa lettre de licenciement “pour faute lourde”, veut aller “jusqu’au bout” pour être “lavé” des accusations et “réintégré à cette entreprise”, selon son avocat.
Il a déposé auprès du tribunal de police de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) une citation directe pour diffamation non publique visant le constructeur, a précisé Me Charrière-Bournazel.
L’avocat a également adressé un courrier au procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, dans lequel il relève que son client “endure, avec une douleur extrême, le déshonneur public que la société Renault SA s’est autorisée à lui infliger depuis le début du mois de janvier”.
Outre la citation directe contre Renault, M. Rochette va saisir “le conseil de prud’hommes compétent d’une demande en réintégration immédiate”, précise l’avocat dans ce courrier, transmis à l’AFP.
Enfin, Me Charrière-Bournazel demande au procureur de lui transmettre le texte de la plainte contre X déposée à Paris par Renault, notamment pour vol en bande organisée, visant les faits présumés d’espionnage dont se seraient rendus coupables les trois hauts-cadres.
“M. Rochette n’a pas eu la chance de recevoir (…) aucune pièce d’aucune sorte à l’appui des calomnies proférées contre lui”, regrette l’avocat, qui demande à pouvoir assister son client en cas d’audition par les enquêteurs.
Un autre cadre mis en cause, Michel Balthazard, dont le bras droit était M. Rochette, avait indiqué dimanche qu’il allait lui aussi contester son licenciement devant le conseil des prud’hommes. Il s’accorde toutefois “quelques jours de réflexion” avant d’engager d’éventuelles procédures judiciaires.