La deuxième indépendance de la Tunisie pour laquelle le peuple tunisien, surtout
sa jeunesse, a payé un lourd tribut, pose tellement de problèmes qu’un
gouvernement, même d’union nationale, ne pourra résoudre dans une période aussi
courte de six mois.
Parmi les priorités qui ne peuvent attendre, l’emploi est sûrement l’une des
priorités dans ses deux volets, création et surtout maintien de l’emploi
existant.
Ce point n’a pas échappé aux fauteurs de troubles, qui ont trahi le pays qui les
a éduqués, leur ont donné un emploi, un revenu et une situation sociale. Ils se
sont attaqués à la population mais aussi aux installations économiques publiques
et privées cherchant à créer une situation encore plus difficile de l’emploi.
En brûlant des entreprises, des magasins, des pharmacies, ils espéraient jeter
dans la rue des milliers de travailleurs qui, du jour au lendemain, vont se
trouver sans ressources dans une situation déjà difficile.
Pour ces fauteurs de troubles, la Tunisie montrera qu’elle en a vu d’autres et
que le sursaut national viendra à bout de toutes les difficultés.
Personne ne peut douter que les autorités nouvelles, les responsables des
entreprises économiques et surtout ceux dont les entreprises qui ont subi des
dégâts, les banques et les assurances, feront tout pour que les travailleurs et
les privés qui ont perdu leurs outils de travail puissent trouver un revenu en
attendant de renouveler cet outil de travail en les engageant dans les travaux
de reconstruction.
Les structures de financement publiques et privées prendront la relève en
réglant rapidement les dossiers pour le renouvellement de l’outil de travail
perdu, avec une garantie de l’Etat, si cela s’avérait nécessaire. Pour les
assurances, il y a lieu de chercher une solution, un mécanisme qui permette
d’inclure ces événements pour que les assurés soient considérés comme ayant subi
un sinistre justifiant un remboursement; bien que les contrats d’assurances
standards les excluent. Il appartient à la FTUSA (Fédération tunisienne des
sociétés d’assurances) et à nos assureurs de trouver les solutions; ce sera leur
contribution à cette révolution et leur réponse aux attaques des ennemis du
pays.