Japon : le nouveau ministre du Budget pour un plan clair de hausse d’impôts

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étaire, Kaoru Yosano, le 14 janvier 2011 (Photo : Toru Yamanaka)

[19/01/2011 11:02:26] TOKYO (AFP) Le Japon doit établir un plan “clair” de réforme fiscale augmentant les recettes d’impôts pour éviter le creusement de la dette et une perte de confiance au plan international, a insisté mercredi le nouveau ministre nippon de la Politique budgétaire, Kaoru Yosano.

“Il est souhaitable de mettre clairement sur le papier ce que nous allons faire”, a-t-il insisté selon les propos rapportés par les médias japonais.

M. Yosano, transfuge d’un parti conservateur, a été nommé la semaine dernière ministre délégué à la Politique économique et budgétaire ainsi qu’à la réforme fiscale au sein du gouvernement de centre-gauche de Naoto Kan.

“Si nous n’adoptons pas une discipline budgétaire plus sévère et laissons grossir l’endettement public, en empruntant plus que nous ne percevons en recettes d’impôts, la confiance internationale dans le Japon va progressivement s’éroder”, a averti M. Yosano.

Le Japon est lesté d’une dette publique qui flirte avec les 200% de son produit national brut (PIB). Le budget de l’Etat repose pour près de moitié sur l’émission d’obligations.

Connu pour être un chantre de l’augmentation de la taxe sur la consommation, M. Yosano, septuagénaire ex-ministre des Finances de droite, ne fait pas l’unanimité.

Il a répété mercredi que le Japon devait avoir le courage d’augmenter cet impôt indirect aujourd’hui fixé à 5% du tarif des produits du commerce.

Le ministre sans étiquette a toutefois admis que le Parti démocrate du Japon (PDJ) au pouvoir et l’opposition emmenée par le Parti libéral démocrate (PLD, droite) devaient trouver un terrain d’entente.

Le gouvernement est censé établir un plan d’ici au mois de juin. Il faut qu’y soient précisés l’ampleur et le calendrier de quelque hausse d’impôt que ce soit, a insisté M. Yosano.

Le Premier ministre Kan, depuis son arrivée au pouvoir en juin 2010, plaide pour une vaste refonte fiscale comprenant une hausse de la taxe sur la consommation, mais ses propos ambigus sur le sujet ont contribué à lui faire perdre la majorité à la chambre haute lors des élections sénatoriales de juillet.