ès la centrale nucléaire de Flamanville, le 13 octobre 2009 (Photo : Mychele Daniau) |
[20/01/2011 09:26:45] PARIS (AFP) La consommation française d’électricité a franchi pour la première fois le cap des 500 térawattheures (TWh) en 2010, à 513 TWh, en hausse de 5,5%, en raison principalement de températures rigoureuses, a annoncé jeudi le Réseau de transport d’électricité (RTE).
“Cet accroissement de la consommation provient pour les deux tiers de l’effet des températures d’une année 2010 plus froide que l’année 2009. Selon Météo France, il faut remonter à 1987 pour trouver une année plus froide”, relève RTE, filiale d’EDF, dans son bilan annuel.
Le reste de la hausse s’explique par la reprise économique et le développement des “usages électriques” (lecteurs MP3, box internet, etc.), poursuit le gestionnaire des lignes à haute tension.
Corrigée des aléas météorologiques, la consommation d’électricité atteint 488,1 TWh, en hausse de 1,9% par rapport à 2009.
Un terawatt est égal à un milliard de kilowatts.
Les températures particulièrement basses ont également entraîné trois records de consommation successifs au cours de l’année, relève RTE, le dernier datant du 15 décembre, en pleine vague d’intempéries neigeuses, à 96.350 mégawatts (MW).
RTE se félicite que ces “épisodes de froid” n’ont “pas entraîné de tension sur le système électrique français”, mais souligne cependant des risques “réels” de rupture d’approvisionnement en Bretagne et dans l’est de la région Paca.
La production française d’électricité a quant à elle gagné 6% en 2010, atteignant 550,3 TWh.
Après avoir chuté en 2009 à son plus bas niveau depuis 10 ans sous l’effet de pannes et de grèves, la production des centrales nucléaires s’est redressée en 2010 de 4,6% pour atteindre 407,9 TWh.
La production des panneaux solaires photovoltaïques a elle été multipliée par près de quatre (+281,6%) pour atteindre un niveau encore minime de 0,6 TWh. Celle des éoliennes a gagné 22,2%, à 9,6 TWh (1,7% de la production totale).
Tombées en 2009 à leur plus bas niveau depuis le milieu des années 1980, les exportations nettes d’électricité de la France ont regagné 19% en 2010, le solde des échanges atteignant 29,5 TWh.
La France, qui est traditionnellement exportatrice d’électrons grâce à ses 58 réacteurs nucléaires, a été importatrice nette d’électricité pendant 72 jours en 2010, contre 57 jours en 2009.