à Ryad (Photo : Fayez Nureldine) |
[23/01/2011 20:38:44] RYAD (AFP) La présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, a affirmé dimanche à Ryad, où elle est venue explorer le marché, que le groupe n’avait pas l’intention de vendre de nouvelles parts dans l’immédiat.
“Pas à ce stade”, a répondu Anne Lauvergeon à des journalistes qui lui demandaient, en marge d’une conférence économique, si le groupe nucléaire français avait l’intention de vendre de nouvelles parts.
Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a récemment affirmé que le gouvernement envisageait toujours une deuxième étape dans la recapitalisation du groupe nucléaire Areva, après celle de 900 millions d’euros apportés par le Koweït et l’Etat français.
L’électricien EDF, le japonais Mitsubishi ou le fonds du Qatar sont les candidats potentiels, selon le ministre.
Mme Lauvergeon a refusé de se prononcer sur une possible entrée du Qatar dans le capital du groupe.
Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, avait affirmé en décembre que son pays étudiait une entrée dans Areva mais à ses conditions. Les exigences du Qatar sur le prix et son souhait de prendre une participation dans les lucratives activités minières ont en effet essuyé un refus français.
L’Etat français n’exclut toutefois pas un second tour de table au printemps.
En outre, Mme Lauvergeon a déclaré qu’elle devait signer pendant sa visite à Ryad un accord avec le groupe Saudi Bin Laden “sur l’énergie solaire et nucléaire”.
L’Arabie saoudite, géant pétrolier, s’intéresse de plus en plus au développement de l’énergie nucléaire civile dans le cadre de sa politique de diversification des sources de production d’électricité.
Areva est né en 2001 de la fusion de Framatome et de la Cogema. Le groupe public fait aujourd’hui figure de géant de l’industrie nucléaire mondiale, avec des activités qui s’étendent de l’extraction d’uranium au traitement des déchets, en passant par la conception des réacteurs.