Le porte parole du ministère saoudien des Affaires étrangères s’est enfin exprimé, dimanche 23 janvier 2011, sur l’accueil du président déchu, Ben Ali, sur les territoires saoudiens. Il affirme que cet accueil a été toléré afin de contribuer à désamorcer la crise et arrêter l’effusion de sang du peuple tunisien, selon le journal L’Expression. «L’Arabie saoudite n’est pas partie prenante au conflit en Tunisie, mais elle a voulu contribuer à la solution».
Il a indiqué que la position du Royaume n’a pas changé quant à l’interdiction au président déchu et les membres de sa famille de se livrer à toute activité politique. «Les lois du Royaume ne permettent pas à ses invités de se livrer à une quelconque activité politique», insiste-t-il. Une déclaration qui ne mentionne toutefois pas ce qu’adviendront de Ben Ali et sa famille, alors que les voix s’élèvent, en Tunisie et ailleurs, pour demander son arrestation.
Par ailleurs, les scénarios de la fuite de l’ancien président se multiplient, et il semblerait que l’implication des Etats-Unis d’Amérique, de la France ou même de l’Italie ne soit pas écartée. De là à savoir les vraies circonstances des faits, on ne peut nier que des enjeux géopolitiques sont actuellement en jeu, et que la suite de la révolution tunisienne ne se limitera pas aux seuls Tunisiens.