érité, le 15 décembre 2010à Madrid (Photo : Dominique Faget) |
[24/01/2011 15:17:30] MADRID (AFP) Le gouvernement espagnol va tenter cette semaine d’arracher un accord avec les syndicats sur la réforme repoussant à 67 ans l’âge du départ à la retraite, qui sera présentée vendredi en Conseil des ministres, a-t-on appris lundi auprès du ministère du Travail.
Les négociations entre le gouvernement et les deux grands syndicats, l’UGT et la CCOO (Comisiones Obreras), opposés à cette réforme, vont se poursuivre de manière “discrète” cette semaine, selon une porte-parole du ministère.
Le gouvernement compte quoi qu’il arrive présenter la réforme des retraites au Conseil des ministres du 28 janvier et reste ferme sur le report à 67 ans de l’âge légal de départ, contre 65 ans actuellement.
Le ministre du Travail Valeriano Gomez a confirmé lundi au cours d’une conférence de presse que ces négociations auxquelles participe également le patronat, “allaient s’intensifier” d’ici à vendredi pour tenter d’arriver à un accord.
M. Gomez a souligné en outre que la réforme serait introduite de manière progressive entre 2013 et 2027 et que les salariés ayant cotisé longtemps (41 ans) pourraient partir à la retraite dès 65 ans.
Le gouvernement socialiste négocie avec les syndicats depuis plusieurs semaines sur cette réforme et a essayé d’adoucir leur position en proposant notamment un aménagement sur le dispositif de départ anticipé à la retraite.
Les deux syndicats ont menacé d’une grève générale en cas de passage en force du gouvernement sur cette réforme. Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général de CCOO, a jugé “difficile” un accord même si la négociation continuait.
Cette réforme est très attendue, notamment par les marchés, les investisseurs et les grandes institutions économiques jugeant nécessaires des réformes structurelles pour permettre à l’Espagne de relancer son économie et redresser ses comptes publics.
Le ministre du Travail a souligné que cette réforme n’était pas dictée par la conjoncture économique et les marchés, mais répondait au problème du vieillissement de la population espagnole.
Cette réforme a pour but de “s’assurer de la stabilité du système à moyen et long termes”, le nombre des retraités espagnols devant passer de huit millions actuellement à 12 millions dans 30 ans, a indiqué M. Gomez.