Croissance mondiale : le FMI relève ses prévisions malgré l’accumulation de risques

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La Bourse de New York sur Wall Street (Photo : Stan Honda)

[25/01/2011 06:41:18] JOHANNESBURG (AFP) Le Fonds monétaire international a relevé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2011, principalement grâce à une amélioration des perspectives pour les Etats-Unis, mais a dressé une longue liste de risques qui s’accumulent pour l’économie de la planète.

Dans une mise à jour de ses “Perspectives économiques mondiales” publiée à Johannesburg (Afrique du Sud), l’institution a indiqué qu’elle tablait sur 4,4% de croissance pour l’année, contre 4,2% prévus en octobre.

La prévision a surtout été relevée pour les Etats-Unis, à 3,0% contre 2,3% auparavant. Le FMI l’a expliqué par la décision de Washington de prolonger pendant deux années des réductions d’impôts décidées en 2001 et 2003, ce qui devrait “ajouter un demi-point de croissance” en 2011.

Pour la zone euro, la prévision a été laissée inchangée, à 1,5%, de même que pour la France à 1,6%, contre 2,2% pour l’Allemagne (2,0% auparavant). D’après les prévisions du Fonds, la crise de la dette publique dans la zone devrait peser sur la région, mais pas tant en dehors.

Ces projections, a expliqué le Fonds, “supposent que les mesures politiques actuelles parviennent à contenir la tourmente financière et ses effets sur l’économie réelle à la périphérie de la zone euro, pesant seulement d’un poids modéré sur la reprise mondiale”.

La poursuite d’une croissance relativement élevée ailleurs dans le monde fait dire au FMI que “la reprise à deux vitesses” de l’économie mondiale persiste.

Pour les pays émergents et en développement, ses prévisions restent globalement stables, avec 9,6% de croissance en Chine, 8,4% en Inde ou encore 4,5% au Brésil. Ces pays doivent empêcher leur économie de s’emballer, a conseillé le Fonds. “Dans beaucoup d’économies émergentes, l’activité reste vigoureuse, des pressions inflationnistes apparaissent, et il y a désormais quelques signes de surchauffe, provoquée en partie par des entrées importantes de capitaux” ou dans certains cas une monnaie sous-évaluée, a-t-il relevé.