ège des laboratoires pharmaceutiques Servier à Neuilly-sur-Seine. (Photo : Francois Guillot) |
[26/01/2011 16:12:42] PARIS (AFP) Le laboratoire Servier n’est pas assuré par Axa pour les risques liés aux anorexigènes ou coupe-faim, a indiqué mercredi l’assureur à l’AFP, ce qui pourrait concerner le Mediator si celui-ci était formellement reconnu comme tel.
Axa commentait une information publiée par la Lettre de l’assurance.
La compagnie, au même titre que trois autres, assure Servier en responsabilité civile et prend donc en charge les éventuelles indemnisations liées à la commercialisation des médicaments du laboratoire.
Mais l’assureur a exclu de cette couverture les anorexigènes ou coupe-faim, “ce qui veut dire que si le Mediator se révèle en être un, il ne sera pas couvert”, a indiqué un porte-parole d’Axa.
Aucune confirmation d’exclusions similaires n’a pu être obtenue auprès des autres compagnies couvrant Servier.
Dans un rapport publié le 15 janvier, l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) présente le benfluorex, molécule commercialisée sous le nom de Mediator, comme “un puissant anorexigène”.
La clause d’exclusion concernant les anorexigènes remonte à 1997, a expliqué le porte-parole.
Interrogé par l’AFP, le laboratoire Servier n’était pas en mesure de commenter immédiatement cette information.
Commercialisé en France de 1975 à 2009, le Mediator, un médicament de Servier pour diabétiques en surpoids largement détourné comme coupe-faim, est accusé d’avoir causé plusieurs centaines de décès en France.
Servier a été récemment suspendu par le syndicat patronal les Entreprises du médicament (Leem) et Jacques Servier a annoncé se retirer de la présidence du G5 des laboratoires français, qui regroupe les principaux groupes pharmaceutiques français.