ésident français Nicolas Sarkozy à Davos le 27 janvier 2011 (Photo : Johannes Eisele) |
[27/01/2011 12:43:18] DAVOS, Suisse (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy a plaidé à nouveau jeudi à Davos (Suisse) pour la mise en place d’une taxe “infinitésimale” sur les transactions financières pour financer l’aide au développement et suggéré qu’un “groupe de pays leaders” l’adopte pour montrer l’exemple.
“A Copenhague, les grands pays du monde ont pris la décision de verser aux pays les plus pauvres 120 milliards de dollars par an à partir de 2020. Comme tous nos budgets sont en déficit, il n’y a personne qui peut imaginer que cet argent viendra des budgets des Etats, donc nous n’avons pas le choix”, a déclaré M. Sarkozy devant le Forum économique mondial.
“Si nous voulons ne pas être parjures (…) il faut des financements innovants, ce n’est pas un choix, c’est incontournable”, a-t-il insisté.
Le chef de l’Etat français a répété que cette taxe, que de nombreux pays rejettent, avait sa préférence mais qu’il restait ouvert à d’autres financements innovants. “Je proposerai alors que se crée un petit groupe de pays leaders pour mettre en place ces financements et tenir nos promesses. Je ne doute pas que quelques années plus tard, d’autres pays suivront”, a-t-il jugé.
“Si nous ne le faisons pas, si nous n’avons pas la sagesse d’anticiper, alors vous verrez que les plus raisonnables à la tête de ces pays pauvres seront balayés. Et à ce moment-là, ce sera une autre aventure”, a mis en garde Nicolas Sarkozy, citant entre autres périls “la montée du terrorisme qui se nourrit de la pauvreté” ou “la montée de l’intégrisme qui se nourrit des injustices”.
Le président en exercice des G8 et G20 doit à nouveau défendre les financements innovants dimanche à Addis Abeba (Ethiopie), à l’occcasion du sommet de l’Union africaine (UA).