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| groupe Fiat (Photo : Olivier Morin) |
[27/01/2011 14:12:40] MILAN (Italie) (AFP) Le groupe italien Fiat est revenu dans le vert en 2010 en dépassant largement les attentes grâce aux camions, aux tracteurs et au marché brésilien et a confirmé ses objectifs jusqu’en 2014 pour les deux entités issues de sa scission.
Fiat, qui est allié avec l’américain Chrysler, a engrangé un bénéfice net de 600 millions d’euros après avoir accusé une perte nette de 848 millions d’euros en 2009, a-t-il annoncé jeudi.
Un résultat largement supérieur à son objectif d’environ 400 millions d’euros ainsi qu’aux attentes des analystes qui misaient sur 380 millions, selon Dow Jones Newswires.
Le chiffre d’affaires a progressé de son côté de 12,3% à 56,258 milliards malgré un recul de 3,2% du nombre de véhicules vendus à 2,08 millions d’unités sous l’effet de la fin des primes à la casse en Europe.
Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 318 millions d’euros contre une perte de 283 millions un an plus tôt.
2010 était le dernier exercice pour Fiat “ancien modèle”. Depuis le 1er janvier, le groupe est en effet scindé en deux, un virage stratégique voulu par le patron Sergio Marchionne pour faciliter les alliances et aider Fiat à tenir son pari de devenir un géant de l’automobile avec Chrysler.
L’an dernier, le groupe a tiré profit du rebond de la demande pour les camions et les bus d’Iveco et pour les engins agricoles et de construction de CNH.
Fiat Industrial, qui rassemble ces sociétés depuis la scission, a enregistré une croissance de ses ventes de 18,8% à 21,3 milliards d’euros tandis que son bénéfice s’est élevé à 378 millions contre une perte de 503 millions en 2009.
La “nouvelle Fiat”, qui regroupe les marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo, Ferrari, Maserati, les moteurs et les composants ainsi que la part de Chrysler détenue par le groupe, a connu en revanche une croissance plus modérée.
Son chiffre d’affaires a augmenté de 9,8% à 35,8 milliards tandis qu’elle a engrangé un bénéfice net de 222 millions contre une perte de 345 millions.
Alors que le groupe a accusé le coup en Europe, il a en revanche bénéficié de la bonne tenue du Brésil, son premier marché devant l’Italie où ses ventes de voitures et véhicules utilitaires ont progressé de 1,6%.
En Bourse, Fiat était stable à 7,39 euros vers 13H35 GMT tandis que Fiat Industrial, qui a bondi de plus de 8% mercredi, lâchait 3,56% à 10,28 euros.
Affichant sa confiance, le groupe a confirmé les objectifs pour Fiat et Fiat Industrial contenus dans son plan industriel 2011-2014 dévoilé en avril.
En ce qui concerne 2011, Fiat devrait dégager un chiffre d’affaires d’environ 37 milliards et un bénéfice net d’environ 300 millions tandis que Fiat Industrial mise sur un chiffre d’affaires de 22 milliards et un bénéfice net d’environ 600 millions.
En 2014, Fiat, qui détient 25% de Chrysler et envisage de monter à 51% cette année, compte devenir avec son partenaire américain un géant de l’automobile capable de produire 6 millions de voitures.
Dans ce cadre, il a promis d’investir massivement en Italie en échange de plus de flexibilité. Un accord durcissant les conditions de travail, qui a divisé le pays, a été adopté il y a deux semaines dans son usine de Mirafiori.
Le groupe a par ailleurs indiqué que sa dette industrielle avait reculé à 2,4 milliards d’euros contre 4,4 milliards en 2009.
Il a enfin annoncé le versement de 152 millions d’euros de dividendes au titre de 2010 et prévenu que ce montant ne devrait pas bouger pour 2011, année de “transition”.
