Une convention pour un tarif social dans le mobile pour fin février

photo_1296143857904-1-1.jpg
ère des Finances à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[27/01/2011 16:00:06] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, et le secrétaire d’Etat à la Consommation, Frédéric Lefebvre, ont annoncé jeudi la signature fin février d’une convention avec les opérateurs sur la mise en place d’un tarif social pour la téléphonie mobile.

“Nous avons trouvé des opérateurs particulièrement décidés à offrir rapidement ce tarif social sur le mobile aux Français, sur la base d’expériences existantes de certains opérateurs” avec qui il a été décidé “de se retrouver fin février pour signer cette convention”, a indiqué M. Lefebvre à la presse, à l’issue d’une réunion avec les opérateurs de téléphonie mobile.

Pour M. Besson, la convention “sur la base d’un tarif autour de 10 euros par mois permettant une trentaine de minutes (de conversation) et une trentaine de SMS” devrait être signée “même s’il y a eu quelques bémols” chez certains opérateurs.

Pour la mise en place effective, il faudra ensuite “travailler sur la labellisation, et le détail et les caractéristiques techniques des offres”, selon le secrétaire d’Etat à la Consommation.

Le projet d’un tarif social de l’internet autour de 20 euros va par contre nécessiter encore beaucoup de discussions, selon les deux membres du gouvernement.

“Ce que demande un certain nombre d’opérateurs c’est de bénéficier du même mécanisme que pour la téléphonie fixe”, explique M. Besson, c’est à dire la création d’un fonds abondé par tous les opérateurs mais avec une part majoritaire pour France Télécom.

Ainsi, grâce au fonds universel et un abondement de France Télécom, l’abonnement au tarif social pour la téléphonie fixe est de 6,49 euros au lieu de 16 euros.

Mais “pour faire bénéficier à l’internet des modalités du téléphone fixe en matière d’utilisation des fonds, il faut une modification législative qui doit en plus être agréée par la Commission européenne”, souligne M. Besson, qui assure que cette procédure “va prendre plusieurs mois”.

Pour l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, il aurait mieux valu “améliorer le prépayé en déplafonnant les durées de validité des crédits de consommation” que d’offrir un forfait mobile de 30 minutes et 30 SMS à 10 euros car “ces offres existent déjà chez certains opérateurs alternatifs (MVNO)”.

Quant à la proposition d’un service social de l’internet à 20 euros, l’association la trouve “trop élevée” et estime que “pour être vraiment accessible, il serait nécessaire de proposer un tel forfait à 10 euros maximum”.