à Paris le 16 avril 2010 (Photo : Thomas Coex) |
[27/01/2011 16:45:09] PARIS (AFP) L’Agence France-Presse juge “légitime” d’accroître sa présence sur internet, a expliqué jeudi son PDG Emmanuel Hoog, qui a défini les priorités de l’Agence pour la prochaine décennie.
Au cours d’une rencontre avec des journalistes, M. Hoog a insisté sur la nécessité que l’AFP “gagne de la notoriété sur internet en particulier à l’étranger”. Il s’agit également que “l’AFP soit à égalité de concurrence avec ses deux rivales sur le marché mondial, Associated Press et Thomson Reuters”.
“La présence de l’AFP sur internet est une question légitime et notre marque doit se développer à l’extérieur sur les modèles de croissance, comme l’iPad, l’iPhone et internet”, a-t-il dit, citant, outre AP et Reuters, les exemples de sites d’agences de presse, comme Notimex (Mexique), Estadao (Brésil), Novosti (Russie), Ansa (Italie), DPA (Allemagne) et APS (Sénégal).
Sur un site grand public, “il s’agirait d’offrir une centaine de dépêches par jour”, soit la moitié de ce que proposent en général les sites ouverts par des clients de l’AFP, a dit M. Hoog. “On est loin des 450 dépêches offertes gratuitement sur le site de l’agence italienne ANSA”, a ajouté le PDG de l’AFP.
La stratégie de l’AFP pour 2010-2020 repose sur une quinzaine de chantiers prioritaires, parmi lesquels la vidéo qui devra tripler sa production en deux ans. Aujourd’hui, l’AFP-TV produit un millier de vidéo par mois en sept langues.
Autre chantier, le développement du service en langue arabe. “L’AFP occupe 55% du marché de la presse arabophone”, s’est félicité M. Hoog en souhaitant que le développement se fasse par une production originale en arabe et un accroissement du volume qui est actuellement d’environ 200 dépêches par jour.
Les marchés indien et brésilien font l’objet d’une attention particulière compte tenu de leur potentiel de croissance.
Dans les priorités, l’AFP devra “redéfinir son partenariat avec la presse française”, a dit M. Hoog. L’AFP a renégocié l’an dernier nombre de contrats avec ses abonnés français.
Il s’agit de “repenser nos offres” qui doivent être mieux adaptées aux besoins exprimés par nos clients, selon M. Hoog.
“On nous critique parfois sur le fait que notre fil d’informations est trop important et pas assez clair”, a expliqué Philippe Massonnet, directeur de l’information.
“A nous de proposer une refonte avec une meilleure hiérarchisation qui se traduira par des offres tarifaires qui ne soient plus du +tout ou rien+”, a-t-il dit.