éton passe devant un logo Fiat à Rome le 15 juin 2010. (Photo : Tiziana Fabi) |
[27/01/2011 17:11:50] MILAN (Italie) (AFP) Le groupe automobile italien Fiat est revenu dans le vert en 2010 grâce aux camions, aux tracteurs et au marché brésilien et a confirmé ses objectifs jusqu’en 2014 pour les deux entités issues de sa récente scission.
Fiat a engrangé un bénéfice net de 600 millions d’euros contre une perte de 848 millions en 2009, a-t-il annoncé jeudi. Un chiffre largement supérieur aux attentes des analystes qui misaient sur 380 millions, selon Dow Jones Newswires.
Le chiffre d’affaires a progressé de 12,3% à 56,258 milliards malgré un recul de 3,2% du nombre de véhicules vendus à 2,08 millions d’unités sous l’effet de la fin des primes à la casse en Europe.
Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 318 millions d’euros contre une perte de 283 millions un an plus tôt.
2010 est le dernier exercice pour Fiat dans son ancienne version. Le groupe a en effet été scindé en deux le 1er janvier afin de séparer les activités automobiles des autres métiers, un virage stratégique destiné à faciliter les alliances.
Les deux entités issues de la scission publieront désormais leurs résultats séparément.
Lors d’une conférence d’analystes, le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a assuré qu’il n’examinait pas actuellement de cessions ou de nouvelles alliances mais qu’il restait “ouvert” à toute opportunité.
Le retour du groupe dans le vert est dû en particulier au rebond de la demande pour les camions et les bus d’Iveco et pour les engins agricoles et de construction de CNH.
Fiat Industrial, qui rassemble Iveco et CNH depuis la scission, a enregistré une croissance de ses ventes de 18,8% à 21,3 milliards.
La “nouvelle Fiat”, qui regroupe les activités automobiles (marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo, Ferrari, Maserati, ainsi que la part de Chrysler), a connu une croissance plus modérée de ses ventes de 9,8% à 35,8 milliards.
La “très bonne performance” enregistrée au Brésil, premier marché de Fiat devant l’Italie, a permis de compenser les difficultés en Europe, a souligné M. Marchionne. En 2011, le Brésil continuera à croître tandis que les autres marchés devraient rebondir à l’exception de l’Italie, a-t-il dit.
Affichant sa confiance, le groupe a confirmé les objectifs contenus dans son plan industriel 2011-2014 dévoilé en avril. En 2011, Fiat devrait donc dégager un chiffre d’affaires de 37 milliards et un bénéfice net de 300 millions tandis que Fiat Industrial mise sur des ventes de 22 milliards et un bénéfice net de 600 millions.
En 2014, Fiat compte devenir avec son partenaire américain Chrysler, dont il détient 25%, un géant de l’automobile produisant 6 millions de voitures.
Pour atteindre cet objectif, le groupe compte investir massivement en Italie en échange de plus de flexibilité. Dans ce cadre, un accord durcissant les conditions de travail a été adopté il y a deux semaines dans son usine de Mirafiori.
M. Marchionne a confirmé la volonté de Fiat de monter à 51% de Chrysler et espère que cela se fera cette année mais il est “prématuré” de dire que l’on en est proche, a-t-il nuancé, expliquant que cela devait d’abord être négocié avec l’Etat américain.
Malgré ces résultats, Fiat a cédé 1,01% à 7,315 euros en Bourse tandis que Fiat Industrial, qui a pris plus de 8% mercredi, a lâché 4,50% à 10,18 euros.
Le groupe a enfin annoncé le versement de 152 millions d’euros de dividendes au titre de 2010 et prévenu que ce montant ne devrait pas bouger pour 2011.