A Davos, David Cameron s’alarme des dangers d’une trop forte régulation en Europe

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économique mnodial de Davos (Photo : Johannes Eisele)

[28/01/2011 12:30:21] DAVOS (Suisse) (AFP) Le Premier ministre David Cameron a prévenu vendredi à Davos que la dérégulation en Europe pourrait faire gagner des milliards d’euros aux économies en difficultés.

“En Europe, nous avons besoin d’audace, notamment sur la dérégulation”, a expliqué M. Cameron devant un parterre de milliers de décideurs, participant au Forum économique mondial.

Si elle échoue sur cet thème, “nous retomberons en arrière. Si nous réussissons, nous pourrons ajouter jusqu’à 180 milliards d’euros à l’économie européenne”, a-t-il ajouté.

Selon lui, les autres responsables européens, comme le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, sont d’accord sur le fait que l’Europe doit adopter une régulation “légère” pour dynamiser la croissance du continent.

“L’Europe s’est mise d’accord il y a près de 20 ans sur la liberté de mouvement des personnes et des services mais nous avons toujours des sociétés qui emploient des équipes d’avocats juste pour pouvoir commercer au-delà de la plus proche frontière”, a-t-il regretté, à titre d’exemple.

La priorité première de l’Europe doit être de tuer “le spectre des gigantesques dettes souveraines”, a poursuivi le responsable.

Les déficits publics et l’endettement des pays européens sont “clairement intenables”, a-t-il ajouté, insistant sur le fait qu’on ne pouvait plus tarder à agir.

Le Premier ministre britannique a par ailleurs promis que le Royaume-Uni se tiendrait à son plan d’austérité destiné à réduire son déficit, malgré les chiffres décevants de la croissance publiés mardi.

Il a rappelé que la réduction drastique des dépenses de l’Etat avait permis au pays de conserver sa notation triple AAA, la note maximum, et de réduire les taux d’intérêt que doit payer Londres pour ses emprunts.

“Tout ceci a été réalisé non en dépit de notre plan de réduction du déficit, mais grâce à lui”, a-t-il insisté, dans une allusion aux critiques au Royaume-Uni après la publication du chiffre du PIB qui a reculé de 0,5% au dernier trimestre.

“Nous devons être durs, mais il faut en finir avec ce que nous avons commencé”, a insisté M. Cameron, se disant toutefois “très confiant” pour l’avenir de l’économie britannique au cours de la prochaine décennie.