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| ée 2010 à la bourse de Manille. (Photo : Noel Celis) |
[31/01/2011 09:31:47] MANILLE (AFP) Les Philippines ont enregistré une croissance de 7,3% en 2010, soit le taux le plus élevé depuis le retour de la démocratie en 1986, a indiqué lundi le gouvernement.
Ces bons chiffres sont un signal positif pour le gouvernement de Benigno Aquino, qui veut attirer des investissements étrangers pour permettre à l’économie de rattraper ses voisins asiatiques, bien plus dynamiques, notent les analystes.
Selon le Bureau de coordination des statistiques nationales, la forte croissance de 2010 s’explique par la reprise économique mondiale, qui a relancé les exportations philippines. Des températures favorables en fin d’année ont par ailleurs aidé les récoltes du secteur agricole.
“La reprise économique mondiale qui a alimenté le commerce extérieur (…) a contribué à obtenir une performance économique supérieure aux prévisions du gouvernement pour 2010, qui étaient entre 5 et 6%”, a indiqué le Bureau des statistiques.
L’économie a également bénéficié de dépenses privées accrues lors de la campagne présidentielle au printemps et d’une hausse des revenus envoyés par les Philippins travaillant à l’étranger (10% de la population), a-t-il précisé.
La hausse annuelle de 7,3% du PIB est la plus élevée depuis 1986, lorsque le dictateur Ferdinand Marcos avait été renversé lors d’une révolution pacifique, a ajouté l’agence gouvernementale.
En 2009, le Produit intérieur brut (PIB) des Philippines a affiché une hausse de seulement 0,9%, son taux le plus faible en onze ans, le pays ayant du mal à s’extraire de la crise financière et économique mondiale.
Selon John Forbes, conseiller en investissements à la Chambre américaine de commerce, la perspective d’une poursuite de la stabilité politique lors du mandat de six ans de Benigno Aquino laisse espérer une période de croissance solide.
Il cite notamment la campagne anti-corruption du président, la hausse des dépenses sociales et le vaste programme de restauration des infrastructures que veut lancer le gouvernement, comme facteurs de soutien à la croissance.
Sur le dernier trimestre 2010, la production industrielle a augmenté de 8,3% contre 3,8% un an plus tôt. Le secteur agricole a affiché une croissance de 5,4% sur les trois derniers mois 2010, après quatre trimestres de déclin dus à des violents cyclones et à des périodes de sécheresse.
