Teleperformance : le plan prévoyant 689 postes en moins va être appliqué

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à Pantin. (Photo : Alexander Klein)

[31/01/2011 19:54:49] PARIS (AFP) La direction de la société de centres d’appel Teleperformance a indiqué que le plan social prévoyant la suppression de 689 postes en France entrait lundi en application, suite à la signature d’un accord avec quatre des syndicats de l’entreprise.

Le comité central d’entreprise, puis les différents comités d’établissement ont rendu la semaine dernière un avis négatif, qui n’avait qu’une valeur consultative, sur le plan de sauvegarde de l’emploi.

Ce plan comprend la fermeture des centres de Marseille, Pantin, Rennes, et Tours et des regroupements de sites à Lyon, Orléans, Le Mans et Toulouse.

Parallèlement, les quatre syndicats (CFTC, CFDT, FO et CFE-CGC) ont signé un accord sur les mesures d’accompagnement de ce plan.

Sont notamment prévues des indemnités extra-légales basées sur l’ancienneté à hauteur de 2.200 euros par année, un congé de reclassement entre 7 et 9 mois et un fonds de 200.000 euros pour compléter les droits individuels à la formation, a indiqué à l’AFP Félicien Okoyo, délégué du syndicat CFTC (majoritaire). Des aides à la mobilité sont également prévues.

“L’ouverture de la phase de volontariat (qui durera un mois) va débuter le 31 janvier”, précise la direction dans un communiqué.

A l’issue de cette période, les salariés concernés par les suppressions de postes se verront soit proposer des reclassements internes, soit des reclassements externes. Toutefois, selon les syndicats, des licenciements seront inévitables.

Teleperformance table par ailleurs sur le turnover pour réduire ses effectifs, une posture qui inquiète les syndicats, notamment la CGT et Sud, non signataires, qui dénoncent “une érosion permanente des effectifs”.

“Depuis le 1er janvier 2009, il y a eu deux plans sociaux, qui ont visé au total environ 1.200 postes, mais les effectifs auront été réduits de quelque 3.000 personnes, dont l’essentiel via des démissions et des licenciements pour faute”, pointe Joël Manceron de Sud.

“Sur 2009, le taux de remplacement des départs est de seulement 38%” et “ces départs se font sans aucune mesure d’accompagnement”, ajoute le responsable Sud.

Sur les 689 postes supprimés, 87 doivent ainsi l’être dans le cadre du turnover. “Nous craignons des licenciements abusifs”, avance Félicien Okoyo.

L’accord signé prévoit donc que la direction rende compte tous les mois aux représentants du personnel du nombre et de la forme (démissions, ruptures conventionnelles, licenciements pour faute) des départs.

Teleperformance, qui emploie aujourd’hui 6.400 salariés, a cet été annoncé une nouvelle restructuration, après celle de 2009/2010, visant à supprimer huit de ses centres en France.

Le comité centre d’entreprise, qui avait contesté en référé la procédure d’information-consultation, a retiré sa plainte, a également indiqué Félicien Okoyo.