Pfizer, bénéfices en berne, taille dans sa recherche

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çade du siège social de Pfizer à New York, en octobre 2010 (Photo : Timothy A. Clary)

[01/02/2011 16:58:41] NEW YORK (AFP) Le numéro un mondial de la pharmacie l’américain Pfizer a publié mardi un bénéfice annuel en baisse de 4%, à 8,3 milliards de dollars en dépit d’un très bon quatrième trimestre, et a annoncé des coupes claires dans ses efforts de recherche et développement.

Le chiffre d’affaires a fait un bond de 36%, à 67,8 milliards de dollars, contre 50 milliards il y a un an, mais cette progression tient entièrement à l’intégration de son concurrent Wyeth finalisée en octobre 2009.

Le laboratoire précise que ses ventes de produits de l’ancien Pfizer ont reculé de 1,4 milliard de dollars sur l’exercice écoulé.

Sur le seul quatrième trimestre, le laboratoire a réalisé un bénéfice de 2,9 milliards de dollars, quatre fois supérieur à celui enregistré un an auparavant à la même période, qui s’était établi à 767 millions de dollars.

Rapporté au nombre d’actions, son bénéfice s’est établi à 47 cents, légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 46 cents.

Le chiffre d’affaires de ces trois mois s’est élevé à 17,6 milliards de dollars, en hausse de 6% par rapport à l’année précédente (16,5 milliards).

Le groupe a publié une prévision de bénéfice par action pour 2011 inférieur aux attentes du marché, située dans une fourchette allant de 2,16 à 2,22 dollars par action, alors que les analystes tablaient sur 2,30 dollars.

Concernant son chiffre d’affaires, Pfizer table sur une fourchette allant de 66 à 68 milliards de dollars, contre 66,8 milliards escomptés par les marchés.

Il a aussi revu à la baisse ses prévisions pour 2012, tablant sur un chiffre d’affaires entre 63 et 65,5 milliards, contre 65,2 à 67,7 milliards attendus jusque-là, et sur un bénéfice par action compris entre 2,25 et 2,35 dollars.

Pfizer a annoncé à cette occasion qu’il allait porter à 9 milliards le total de son programme de rachat d’actions et qu’il comptait utiliser cette autorisation à hauteur de 5 milliards de dollars cette année.

Le laboratoire a simultanément annoncé une très forte réduction de ses efforts de recherche et développement (R&D), “à environ 6,5-7 milliards de dollars en 2012 contre une prévision précédente de 8 à 8,5 milliards”, a précisé M. Read, qui a pris les rênes début décembre, suite au départ inattendu de son prédécesseur Jeffrey Kindler.

“Nous allons concentrer notre attention sur les principaux domaines de recherche qui nous offriront les meilleures promesses de succès scientifiques et commerciaux”, a-t-il expliqué en conférence d’analystes.

Dans cette perspective, Pfizer compte fermer son site britannique de Sandwich, dans le Kent (sud-est de l’Angleterre) d’ici un an et demi à deux ans dans le cadre d’un plan de restructuration qui entraînera une réduction de jusqu’à 5% de ses effectifs au niveau mondial.

Ce site, qui abrite 2.400 emplois, est l’un des quatre principaux centres de recherche du groupe. Pfizer emploie 110.600 personnes dans le monde.

Il prévoit également de redéployer certains effectifs américains vers Cambridge dans la banlieue de Boston (Massachusetts, nord-est).

Enfin, le Lipitor, le médicament le plus vendu au monde et locomotive traditionnelle de Pfizer, a vu ses ventes mondiales reculer de 17% au quatrième trimestre, à 2,63 milliards de dollars. Le brevet de Pfizer sur ce médicament expire en novembre prochain.