Anne Lauvergeon a “l’impression de servir la France” chez Areva et souhaite rester

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éaire du Tricastin à Pierrelatte le 14 décembre 2010 (Photo : Philippe Desmazes)

[03/02/2011 08:53:59] PARIS (AFP) La présidente d’Areva Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, a répété jeudi qu’elle souhaitait être reconduite dans ses fonctions, affirmant qu’elle avait “l’impression de servir la France” à la tête du groupe nucléaire public.

“Je souhaite continuer (à la tête d’Areva) parce que ce qu’on fait, c’est formidable et parce que j’ai l’impression de servir la France dans ce que je fais”, a déclaré Mme Lauvergeon au micro de RTL.

Interrogée sur ses chances de reconduction, elle a répondu: “Il y a beaucoup de candidats, beaucoup de convoitises, ça me paraît une sorte d’hommage rendu au travail fait. Et puis, on verra!”

“Je ne doute pas que les choix seront faits de manière objective”, a ajouté la présidente d’Areva.

Le deuxième mandat d’Anne Lauvergeon, 51 ans, qui préside Areva depuis 11 ans, prend fin en juin et sa succession fait l’objet de rumeurs récurrentes.

Seule femme à la tête d’une multinationale française, “Atomic Anne” entretient des relations tumultueuses avec le président Nicolas Sarkozy, mais aussi avec le président d’EDF, Henri Proglio.

Selon plusieurs organes de presse, M. Sarkozy exclut de reconduire Anne Lauvergeon pour un troisième mandat.

Parmi les candidats à sa succession, la presse cite régulièrement l’ex-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, le directeur stratégie d’EADS Marwann Lahoud, le Commissaire à la diversité Yazid Sabeg ou le patron du groupe de chimie Rhodia Jean-Pierre Clamadieu.

Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de jeudi, Mme Lauvergeon estime que les dirigeants d’Areva ne peuvent “pas être choisis sous le manteau”. “Les changements de cap au gré du vent, les arrangements au petit pied, les querelles de personnes ne sont pas à la hauteur des enjeux”, affirme-t-elle.

“Les changements de cap, ils ont été très nombreux: on a voulu démanteler Areva par moment, fusionner avec Alstom, fusionner avec EDF. On a eu beaucoup de choses. Il faut maintenir le cap!”, a-t-elle déclaré sur RTL.

Evoquant ses divergences avec le PDG d’EDF, elle a jugé “normal” qu’il y ait des “visions industrielles parfois différentes”, mais a affirmé ne pas comprendre qu’on les mette en scène.