Le port du Havre à nouveau fortement perturbé par une grève

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é par une grève, le 28 janvier 2011 (Photo : Kenzo Tribouillard)

[04/02/2011 09:35:24] LE HAVRE (AFP) Le port du Havre était à nouveau très fortement perturbé vendredi par une grève à l’appel de la Fédération nationale des ports et docks (FNPD-CGT) qui réclame la validation d’un accord sur la pénibilité négocié à l’automne, a-t-on appris auprès de la direction.

Cette grève prévue pour durer quatre jours concerne vendredi et dimanche les dockers tandis que les agents du Grand port maritime du Havre (GPMH) doivent prendre le relais samedi et lundi. Les conséquences seront à chaque fois les mêmes sur le trafic, avec une paralysie totale des terminaux à conteneurs, le principal fonds de commerce de cette place portuaire.

En revanche, ne sont pas touchées les importations de pétrole brut qui ne sont pas traitées par les dockers, et les liaisons avec la Grande-Bretagne par car-ferries, en vertu d’un accord tacite local.

Le président de la fédération patronale portuaire du Havre, Christian Leroux, estime pour sa part que l’Etat doit “trouver une solution”, alors que les ports français, qui sont des établissements publics, entrent dans leur quatrième week-end de grève depuis le début 2011.

“Il faut trouver une solution et elle incombe, selon moi, à l’Etat qui est toujours le patron des grutiers”, a déclaré le président de l’Union Maritime et portuaire du Havre dans une interview au journal Les Echos publiée vendredi.

Il déplore une perte d'”au moins 40%” de l’activité au Havre, liée aux grèves.

Dans le deuxième port français après Marseille, le mouvement a entraîné en janvier la perte d’une cinquantaine d’escales de porte-conteneurs sur un total de 160 à 170 attendues. Les armateurs préfèrent dérouter leurs navires vers les Zeebrugge et Anvers, en Belgique, ou Rotterdam (Pays-Bas).

La FNPD-CGT reproche au gouvernement d’avoir remis en cause un accord négocié à l’automne avec le patronat de la manutention sur la pénibilité. Le dispositif prévoyait la possibilité d’un départ anticipé jusqu’à quatre ans avant l’âge légal de la retraite pour les salariés les plus exposés.

Une réunion s’est tenue mardi à Paris entre les partenaires sociaux et l’Union des ports de France (UPF) qui représente l’Etat. Elle s’est terminée par un échec, la FNPD réclamant la validation des quatre ans et l’UPF s’en tenant à deux ans.