Logements : les ventes devraient se stabiliser en 2011

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Des pavillons dans le Calvados en 2008 (Photo : Mychele Daniau)

[04/02/2011 17:10:48] PARIS (AFP) La remontée des taux obligataires à 10 ans et la poursuite de la hausse des prix devraient entraîner une stabilisation des ventes de logements neufs puis anciens en 2011 en France, selon une étude publiée vendredi par la banque HSBC France.

“La solvabilité des ménages va à nouveau reculer en 2011”, explique Mathilde Lemoine, directeur des études économiques de HSBC France, dans cette étude intitulée “Changement de tendance en 2011?”.

L’étude souligne que “selon les promoteurs immobiliers interrogés par l?Insee, la demande de logements neufs à acheter se serait déjà légèrement contractée début 2011”.

Pour Mathilde Lemoine, “un tel mouvement, s?il se confirmait, signifierait un changement de tendance et pèserait sur le redémarrage des mises en chantier” de logements neufs.

“La poursuite de la remontée des taux d?emprunt pourrait peser sur les ventes puis sur les prix (dans le neuf) d?ici fin 2011”, ajoute-t-elle.

“Dans l?ancien, les transactions comme les prix n?ont pas encore retrouvé leur niveau d?avant crise (sauf à Paris, ndlr) mais ce processus de rattrapage pourrait néanmoins buter sur la contrainte de solvabilité des ménages”, poursuit l’économiste.

Avec une hypothèse d’une hausse des prix de 1% par trimestre dans l?ancien, “la solvabilité des ménages baisserait de 5,5% en moyenne en 2011, ce qui engendrerait un recul des transactions de logements anciens de 7%”, affirme HSBC France.

“Toutefois, au premier semestre 2011, les prix devraient continuer à croître compte tenu de la progression passée des ventes mais moins fortement à cause de leur essoufflement”, selon la banque.

Pour les ventes de logements neufs, “si les soutiens fiscaux vont continuer à doper les ventes de logements au premier semestre, la dégradation de la solvabilité des ménages pourrait engendrer leur stabilisation mi-2011”.

Déjà “leur nombre est quasi stable depuis le deuxième trimestre 2010 alors qu?elles augmentaient encore de 6% au premier semestre 2010.

Mathilde Lemoine affirme que “le juge de paix de l?évolution du marché immobilier français reste les taux d?intérêt à 10 ans. S?ils remontent durablement d?ici fin 2011, la tendance à la hausse pourrait s?inverser”.

Les prix des logements anciens à Paris et dans les quartiers historiques des grandes métropoles françaises devraient progresser de plus de 10% en 2011 par rapport à 2010, avait estimé la note de conjoncture immobilière publiée mercredi par les Notaires de France.